mardi 7 mars 2017

. Emmanuel Yudhoyono et Banbang Macron


"C'est toujours avec des mots apparemment jetés en l'air qu'on construit l'opinion publique et qu'on la dirige"
                                                                                                           Aphorisme 118 m.o.r



Nous sommes le dimanche 5 mars, le temps est épouvantable. Pluie, grêle et vent de tempête. Le département des Deux-Sèvres où je vis, sans préméditation, entretient des zones de forte déforestation pour une agriculture tout terrain et maintenant  pour une exploitation électrique intensive  par éolienne dont les promoteurs de type CAC 40 ne tarissent pas d'éloges. Les intercommunaux font fort d'autant que les hélices ont trois pales. A partir de quatre vous avez un aéronef tout neuf. Il me brûle de demander à qui profitent ces installations qui apparaissent en bandes organisées sur des terres encore généreuses. Nous sommes dans le meilleur des mondes si nous prenons pour argent comptant les déclarations et autres professions de foi de nos maitres à penser  locaux. Qu'il s'agisse du conseil général ou intercommunal, ces institutions sont dans une autosatisfaction constante et ravie.
Ayons quelque lucidité.  Le monde rural, singulièrement urbanisé,  vue de l'intérieur    atteste  un très faible développement culturel  et social,  ce  d'autant que son l'évolution socio-politique de son profil n'est pas des plus éloquents.  Nombre de villages   sont sans définition idéologique affirmée et leur gestion de type "manager" est menée par  des  collèges lourdement introvertis et paternalistes à souhait.  Avec ou sans nitrate les néocons et le populisme nouvelle mouture ont le vent en poupe. Ce n'est pas le manque de talent et  d'aspiration mais celui  inavoué d'audace et d'intelligence politiques.  Les préjugés sont d'une ténacité maladive  et les mentalités  sont actuellement sur aucune perspective progressiste réelle alors que les tensions générationnelles s'amplifient. Ces dernières ne font que profiter à tout ce qui ressemble à celui qui marche devant les autres. Profil, mentalité, pédigree et bien entendu trois pièces avec boutons et veste à pans coupés. Peu ou pas d'artistes mais en rangée de 10 mâles et femelles dents en avant les formatés des grandes institutions du commerce à l'administration
et nouveaux aspirants à la dysnelisation collective mise en messe par le leader.
Je serais tenté de dire que le prétendu complexe alternatif de la gouvernance du pays  ne s'est épuisé qu'avec un changement d'acteurs. Ce qui pourrait en partie expliquer le bal des pantins auquel nous assistons avec la montée en force de la société civile, des médias et de l'oligarchie qui n'a jamais cessé d'être dominante et dernièrement confortée  par l'arrivée  de Trump au Capitole.  



Sommes-nous un Etat de droit ou à convenance un Etat qui s'en réclame ?
Nous voilà au coeur de cette question avec une  campagne électorale qui s'oublie dans quelques lieux d'aisance.  D'une foire et d'une forfaiture en ce qui concerne trois des cinq prétendants dont le dernier Emmanuel Macron, homme lige de la haute finance, est un cas de figure et qui n'est pas sans rappeler  son correspondant indonésien Bangbang Yudhoyono, tout aussi inconnu qu'il le fut mais dont le charisme et les dents blanches ont su plaire. Il fut élu en 2004 et décida pour remercier le monde du business de baisser les taxes sur les boissons gazeuses. Je n'imagine pas Macron par gratitude, si l'hystérie l'emportait , allégeant les taxes sur  Disneyland.  A ce niveau tout est possible.




Il n'est point besoin de s'attarder sur ce type d'individus qui sont de facto parmi d'autres des épiphénomènes ordinaires et standards d'autant plus actifs dans le système qu'ils représentent,  qu'ils en usent et en abusent en toute bonne foi. 
L'élu n'est-il pas un état de grâce , dans notre pays ?
A l'adage "on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même", je rajouterai "pour soi même et les siens" ne se vérifie plus, il se tonifie. Le seul danger pour "ces gens là" étant une instrumentalisation  du débordement voire de l'excès auquel ils se prêtent impunément et qui peut être repéré. L'affaire Cahuzac, pour l'exemple,  en est une parfaite illustration. La question  posée est ici de savoir jusqu'où il faut ne pas aller trop loin. L'engrenage s'affole et en appelle naturellement à la mauvaise foi et au mensonge. C'est l'affaire Fillon et celle à répétition de  Le Pen qui sont la banalité même dans le complexe politico-déliquescent dont nous avons faiblement idée. Je rappelle ici  que le pays compte plus de 600.000 élus et que nombre d'anciens sont en retraite économiquement très honorable.
Nous assistons, dans une singulière indifférence, à une campagne spectacle de fin de règne par l'émergence de transfuges oligarchiques sans définition élective, dont le mouvement En Marche , E.M, de résonance Avanti est représentatif, et qui constitue  un nouveau type de "mercenariat"  politico-affairiste dont le fantasque Tapis en son temps fut l'un des initiateurs. Il fut par Mitterand ce que Macron fut par Hollande. et  un certain D.S.K. dont la tête pensante émerge. La loi du marché entretient sans scrupule son monde et l'amnistie sans état d'âme.
La carte de l'homme providentiel va dans le sens de ce que j'évoquais ci-dessus. Elle ressemble à s'y méprendre à celle du patronat qui se félicite  d'un triumvirat plus cohérent qu'il ne paraît, j'ai nommé Le Pen, Macron et Fillon faisant fi de la candidature de Jean Luc Mélenchon seule représentative non d'un programme racoleur mais d'une perspective politique et sociale lucide et cohérente, dont une Sixième République, de réhabilitation humaniste et en rupture avec les névroses financières dévastatrices. Il est le seul candidat  dont la tête pourrait être mise à prix.   Les médias, comme pour le Moyen Orient et la Syrie montrent ce qu'ils sont et pour qui ils travaillent.  Je profite ici pour dire toute ma déception envers ma presse qui s'est faite le relai très propagandiste d'un rapport d'Amnesty International sur les exécutions de masse à la prison de Saydnaia en Syrie. Amnesty International, vendu, acheté et revendu, a aujourd'hui ses entrées à la CIA et autres officines  made in Soros avec leur cortège de collaborateurs du type  Paul Gogo  et autre Svetlana Alexeievitch, la liste est très fournie et les arrivages incessants. Les services sont réglés comptant avec assurance, carte de séjour et logement. Et tout le reste si affinités. La présence bien inscrite et non démentie de certaines personnalités françaises, trop nombreuses,  est surprenante et affligeante. Mais les records d'adhésion reviennent aux élus d'Europe de l'Est et des Pays Baltes. Du coté de Moscou les vendus à la CIA du genre Navalny, Khodorkovsky et autre Pugatchev ne sont pas à la traîne, tant qu'il y a des fonds et des parrainages.
Les filiations de "l'homme de la providence" E. Macron ne sont, aujourd'hui,  un secret pour personne de bon sens et de réflexion. Des noms apparaissent, à l'exception toutefois de ceux qui pourraient froisser un souverainisme de combat très en vogue dans les liturgies actuelles et dont Marine Le Pen s'est faite la grande prêtresse. Il n'y a pas danger, la maison brûle pour mieux convenir aux incendiaires pompiers pour lesquels le chef de l'Etat actuel n'a jamais cessé d'avoir de la sympathie. En votant pour Hollande, je souhaitais ne plus voir Sarkozy et tout ce qui lui ressemble. mais je n'ignorais pas que je resituais  Mittérand dont nous supportons toujours la forfaiture.

L'épisode Macron, je l'espère n'est que le dernier acte dégénératif de cette V eme république de bêtise infâme et de supercherie.
En marge de cet article, je me permets de citer les propos édifiants de la présentatrice étasunienne de la chaîne NBC du 07.02.17. J'ai nommé Mika Brzesinski (fille du père).
"C'est aux médias de contrôler ce que les gens pensent". Singulière franchise n'est-ce pas ?

                                                             michel-orel Rosiu St de J. 09.03.17



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