jeudi 15 août 2019

Lettre à Mr le Vice-président Aménagement du territoire.

 

  Photos de  Ian- Elfinn ROSIU
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 Saint Jouin 19 Août 2019



 Monsieur le Président,


C’est tardivement que je réagis à votre courrier   dont j’ai découvert extra-muros les inserts  publicitaires en nombre. Il est clair  qu’il s’agit d’une campagne  d’urbanisation supplétive ordinaire dont les dividendes ne peuvent concerner les impétrants que nous sommes pour situer en termes de droit commun votre initiative  qui évolue selon moi dans un contexte très affairiste.
Devant l’invasion des stocks et le fléchissement des activités de nombreux secteurs économiques vous êtes sollicités, directement ou indirectement, comme pourvoyeurs potentiels de marchés. C’est ainsi entre autres,  que  de nombreux leurres ont envahi l’espace informatif déjà largement pollué qu’il s’agisse de l’isolation, de l’énergie, des panneaux solaires sans oublier les compléments santé et autre fumisterie. (Pour information je vous communique la facture des premières isolations des greniers de la maison que nous occupons). La même surface reste à couvrir et pour laquelle  j’espère de vos services une proposition sérieuse et opportune.  
Faites que le « médiatique » devienne factuel. Mais, rien n’est moins sûr !  

Point besoin d’un grand examen de société pour voir où nous en sommes. Outre l’impéritie chronique des « Zélites », il y a une corruption endémique sociétale  pour ne pas dire un pourrissement. Je vous renvoie à l’actualité très diluée du pays  où l’intérêt et le profit  ultra dominants ont pour corrélats les tares de l’autoritarisme brutal que nous découvrons.    
Le contraire peut se dire mais participe d’une déviance du raisonnement et d’une mauvaise vue du réel. Il est vrai que nombre d’élus  ont pris distance sur leurs origines sociales. Illusion, certainement, du complexe de la promotion.!
 Présentement mon intervention, qui s’adresse autant à vos collègues qu’à vous, s’articule sur ce que ma famille et moi-même   avons vécu  lors de notre  arrivée à Saint Jouin et sur l’historique (anamnèse) de nos démarches nombreuses auprès des pouvoirs locaux dont le député de l’époque Morisset et ses affidés Méhun et compagnie. 
Cette lettre aurait mérité d’être mieux pensée et mieux structurée aussi je vous prie  de l’accepter telle qu’elle se présente dans son abondance et sa disparité. Puissiez-vous n’en rien négliger !   


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Mon épouse vivant à Paris,  je suis resté avec mon fils aîné poly-handicapé. Je vous épargne ce chapitre lourd et très instructif. Nous venions d’Aubervilliers de la Maladrerie qui était et demeure la Villa Fleury de la Seine Saint-Denis aujourd’hui violemment contrariée dans son développement.    J’étais dans un monde actif pluri-ethnique et contradictoire au sein même des états généraux de la culture en pleine gestation politique et sociale  et contre toute attente à 350 km de Paris je découvrais un autre monde lourd de suffisance d’ a priori et de présupposés .  Un  monde  au corporatisme social et politique suspicieux et figé.  Les mouvements de population interne ont quelque peu modifié   certains comportements et certains aspects mais l’essentiel perdure par la permanence de  l’esprit de gérance   et de gestion individuelles. D’aucuns appellent cela la technocratie avec tous ses connexes dont la ploutocratie malveillante. Saint Jouin est passé de l’orchestre  airvaudais  à celui  du thouarsais. Dernièrement le quatuor Plaine et vallées a pris le large.  Il y avait Vents et Marées ou Cerisiers roses et Pommiers blancs etc...  Est-il possible d’évoquer un complexe comportemental de type rural affectant la « démocratie à revisiter» ?  Je vous laisse à la réflexion.  
Retour !    La maison que nous avions acquise n’était pas à restaurer mais à réhabiliter avec « nécessairement » l’aide effective des pouvoirs publics, qui nous ont signifié avec force dossiers, closes et conditions   qu’il y avait matière à examen. Il n’y eut jamais de suite. Qu’il s’agisse de Morisset, de Mehun déjà cités et autres consorts nous nous retrouvions en discussions sur notre avenir dans les lieux, d’autant qu’au dit Morisset j’avais apporté, pour présenter parallèlement un dossier artistique, une édition de mes travaux accrochés entre autres à Loudun et que par courtoisie et naïveté je lui avais laissée . Cette exposition loudunaise fut d’ailleurs remarquable, à plus d’un titre,  mais les édiles   de la nouvelle équipe municipale après élection n’ont pas suivi. 
             

Nous avons, avec nos moyens,  persévéré dans la restauration intérieure du bâtiment.  La maison a évolué en raison inverse de la salle des fêtes   toujours affublée de son installation électrique dangereuse en oriflamme digne d’une mauvaise performance de plasticien.    
Dans le cadre du crédit d’impôts, j’eus  la surprise   d’un retour financier modeste.   je n’ignorais pas la vraie nature de cette mesure et son instrumentalisation qui déjà confortait en toute quiétude une corruption à géométrie variable et qui est à présent en vitesse de croisière. 
Pour Notre Fils Nathanaël, il nous a fallu investir nos ultimes réserves financières pour  l’installation d’un ascenseur de type monte charge qui nécessitait des travaux de maçonnerie internes importants.
Curieusement nous avons obtenu un crédit participatif de 8000 euros de GIC que bien sur nous avons remboursé. Par ailleurs la MDPH, sur proposition de son assistante sociale  s’est inscrite en chapitre pour examiner l’aide hypothétique au remplacement d’une porte d’accès pour les  civières et uniquement cette porte maintenant montée.  Que ne passons-nous pas les civières par les fenêtres et autres passages! 

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Il apparaît enfin que cette maison présente une  bonne allure villageoise à défaut d’une architecture intéressante légèrement repensée.  
Plus qu’une composante formelle, elle en est un pivot représentatif et actif sur la place . Elle fait corps  avec l’ensemble des bâtiments à l’exception de la malheureuse salle des fêtes toujours en souffrance.
Pour clore ce propos nous avons pu obtenir de la « gérance » municipale, à l’époque Mr Padiolleau, l’exploitation d’une parcelle de terre en façade aujourd’hui abondamment fleurie et dallée. Nous avions proposé de l’acquérir. Le refus ne s’est pas fait attendre.  Quant au goudronnage de la chaussée !......

Il nous semble que vous seriez  bien inspiré si vous portiez et mainteniez votre attention sur ce que nous sommes. Notre maison vous est ouverte et nos désirs de communication ne sont pas à chercher dans des « publics relations » surfaits et « internetés ». Nos dispositions, nos initiatives se prévalent encore d’une énergie qui nous fait agir dans un milieu télé-névrosé dominant qui n’est plus dans l’hostilité réactionnelle mais dans l’ignorance et l’inculture. Qu’il s’agisse de la France d’en haut  ou de celle du bas !
De par notre fils aîné, pour lequel les structures hospitalières de proximité et à présent éloignées sont incompétentes et à défaut de nous couler dans un
paysage atone, nous avons engagé diverses initiatives et établi des relations de qualité.  C’est ainsi que nous fûmes amenés à animer depuis 2010, très bénévolement, une émission de  radio à RVO 95.20.  Peut être que vous êtes parmi nos fidèles auditeurs. Par ailleurs nous nous sommes joints aux activités du théâtre et du cinéma qui propose des séances V.O. Nous allons à la rentrée nous mettre en rapport avec le conservatoire de Thouars en nous assurant le concours de notre fils cadet brillant violoncelliste de métier qui nous prive de son talent en France où la musique et l’enseignement musical sont toujours convalescents, par euphémisme. Sur un  registre très proche, celui de la lecture,  nous nous permettons de vous préciser que nous avons fait don de plus de cinq cents ouvrages pour une bibliothèque, celle de Saint Jouin, qui n’est représentative que de son seul président. Dans le pays cela n’a rien d’exceptionnel.

Ne croyez vous pas que la ville de Thouars qui s’estime, à juste raison, ville d’Art puisse prétendre à un élargissement de cette revendication que tout
naturellement nous soutenons en prêtant attention et intérêt à certaines propositions dont les nôtres. Nous songeons à une exposition de peinture qui résiste aux furies du buziness et de la farce artistique contemporaine avec une périphérie active d’acteurs locaux dont le conservatoire et les établissements scolaires. Une réédition de Loudun qui fut un succès mais plus ouverte et plus audacieuse. Il est évident que l’exposition Ukiyo-e actuelle,  mais surdimensionnée, peut être reconduite à Thouars ou autre lieu placé sous votre juridiction.
Il est clair que nous ne fonctionnons   pas à vide et que l’altérité dont nous nous réclamons n’est jamais sortie d’un spot publicitaire ou d’un slogan boutiquier.


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Vous n’avez pas été sans remarquer que cette lettre fut rédigée tantôt à la 1ere personne du singulier, tantôt à la première du pluriel. Cela tient à
l’alternance de la présence  dans le temps de mon épouse dont je vous rappelle qu’elle vit à Paris.
Elle a totalement été et demeure partie prenante  très active du devenir de la maison de Saint Jouin qui est aussi la sienne.

Me-(nous) voici au terme de  cette lettre qui pour être excessive n’en est pas moins digne d’attention aussi je l’espère dans des mains talentueuses et en bonne lecture. L’avenir le dira !  
Je vous adresse quelques invitations  pour votre communauté. Puissiez vous avoir le temps et la courtoisie de nous honorer.

            Acceptez, Monsieur le Président, l’assurance de mes (nos) sentiments cordiaux.



P.S. nous n’avons sollicité aucune aide que ce soit au titre de notre association ou à celui de cette exposition et de sa tenue librement inspirée par une  employée des affaires culturelles de Niort qui nous a conseillé, faute de lieux publics, d’utiliser le « deux pièces cuisine ». C’était l’époque Morisset avec un savoir-faire tranquille et policé !.   Et maintenant !..... 

J’ai osé le blog dont je n’ignore pas le piège. Cette lettre rendue publique s’y trouve dans son intégralité avec d’autres articles.

Blog Minaia  michelorelrosiu.blogspot.com

Vous trouverez divers documents pour d’éventuels usages.


samedi 16 mars 2019

Aphorisme 2eme livraison du 16 mars 2019


 
 APHORISMES 2eme LIVRAISON.
 
 
A. LIII)
`



Nouveaux textes du 7 octobre 2017  `
Ecrits sur le vif  et noircis sur le grill.      01
 




L’étonnement si précoce s’effaçait
Hors la confidence des mots



Au dessus des enfants prodiges
Il y a les enfants mirages.
Quel imbécile pourrait les voir
Puisqu'il n'a qu'une fausse idée des premiers 



Il n’y a pas d’enfance prodige      
Mais des prodiges d'enfants !

L'enfance est le lieu de tous les dressages. Il est celui de tous les possibles. Nombre d'adultes s'en emparent jusqu'à destruction.


sur la poésie

La poésie devrait être sans compromission
Pas même celle de parler à soi-même.

La poésie qui nous ressemble est avide de spontanéité
et de vérité vive.  Qu'est ce à dire ?

Peut elle être réfléchie et préméditée ?
 
Elle ne saurait envisager la complaisance
pour simplement prétendre à l’accessibilité.

Rien n’est moins accessible que  ce qui prétend l’être. 


La poésie est un état de fait sans partage. Elle vit en nécessité et se joue de l'intelligible.  Elle n'a de lecteur   que celui ou celle qui la reconstruit  et qui se prend au jeu de la vouloir expliquer, voire commenter.


Hors innocence nous étions prophétie
D'un avenir en abysse  
Qui nourrissait ce qui nous ressemblait  
De nouvelles terreurs
Dont nous ne pouvions imaginer
Quelles fussent si proches et si consenties.


C’est là dans le silence de la nuit
N’ayant du sommeil peu de désir
Qu’il devenait Mozart. 


L'art se prête à tous les outrages dont celui d'être un commerce.

L'outrage est d'autant plus possible qu'il a des tenants financiers qui peuvent assurer les risques. 

Pour ce qui est des modes,  n'a-t-on jamais évoqué des questions d'enchères plus que de styles ?

Sans honte, N'osera-t-on jamais de surenchères concernant les dessins d'Enfants de Térézin et ceux des Enfants de Gaza ?



Que dire d'un outrage qui ne soit pas un blasphème ?


Dire que l'art contemporain participe d'une dose de fumisterie est, par humour,  acceptable mais que dire de la supercherie ?
Que n'est-il commercialisé en grande surface avec promotion et soldes ?


A quand l'ACB, art contemporain bio, distribué par TEVA  par exemple et pourquoi pas remboursé ?  

J'ai toujours voulu savoir si la sécurité sociale avait des  bureaux à Neuilly, le Touquet et autre Deauville ?


En matière artistique, de nos jours,  l'admission et la reconnaissance s'établissent par la finalité commerciale dument agréée. Ce qui était autrefois le fait du prince est devenu aujourd'hui celui du banquier .
Nombre d'artistes, dont je tairai les noms, ont estimé la fréquentation des riches héritières dont ils ont su faire pour certaines d'authentiques "mercenaires" de l'art très officiel en amont et très largement superficiel en aval.  

La CIA n'a-t-elle aucun tenant et aboutissant politiques
quant aux artistes étasuniens en représentation ou délégation en dehors du "pays" et dont elle feint d'ignorer les noms pour ne pas paraître ce qu'elle est. Surtout à un vernissage dont elle pourrait revendiquer le mécénat.
La CIA et Dysneland; quelle engeance. Sans  oublier les sodas et autres weapons (naturellement sans guillemets)



Tout se paye, le succès comme le reste  et bien plus encore.
Quant au talent tout est dans le discours , ascensionnel,  de celle ou celui qui le tient. 
Une proclamation pour ne pas dire acclamation n'est pas pour autant un acte de naissance mais il peut devenir un acte de suffisance.


Conquérant, il l'était dès l'aube naissante
Prenant le soleil dans sa main par simple défi ! 


Un artiste, un peintre de type maladrerien ne peut rien prétendre sans un carnet d'adresses représentatives  qui lui épargneraient  des sollicitations sans lendemain et du colportage humiliant.

En synonyme de carnet d'adresses, il pourrait y avoir "laissez passer" du latin "miss" comme il se doit !

L'expression des arts contemporains, pluriel intentionnel, les arts plastiques en dénommé, se prête  à la falsification et au transfert sans jamais prétendre à la copie. Elle est ni vraie ni fausse et ne prétend pas l'être puisqu'elle est exaspérée. Les vifs de l'esprit ajouteraient, "exaspérante", avec un vibrato de fond de gorge.

Les chercheurs ne présentent aucun intérêt et seul celui qui trouve se voit coté en bourse. Picasso savait cela par nature mais ne fréquentait pas le Palais Brongniard.