Photos de Ian- Elfinn ROSIU
Monsieur le Président,
C’est
tardivement que je réagis à votre courrier
dont j’ai découvert extra-muros les inserts publicitaires en nombre. Il est clair qu’il s’agit d’une campagne d’urbanisation supplétive ordinaire dont les
dividendes ne peuvent concerner les impétrants que nous sommes pour situer en
termes de droit commun votre initiative
qui évolue selon moi dans un contexte très affairiste.
Devant
l’invasion des stocks et le fléchissement des activités de nombreux secteurs
économiques vous êtes sollicités, directement ou indirectement, comme
pourvoyeurs potentiels de marchés. C’est ainsi entre autres, que de
nombreux leurres ont envahi l’espace informatif déjà largement pollué qu’il
s’agisse de l’isolation, de l’énergie, des panneaux solaires sans oublier les
compléments santé et autre fumisterie. (Pour information je vous communique
la facture des premières isolations des greniers de la maison que nous occupons).
La même surface reste à couvrir et pour laquelle j’espère de vos services une proposition
sérieuse et opportune.
Faites que le « médiatique »
devienne factuel. Mais, rien n’est moins sûr !
Point besoin d’un grand
examen de société pour voir où nous en sommes. Outre l’impéritie chronique des
« Zélites », il y a une corruption endémique sociétale pour ne pas dire un pourrissement. Je vous
renvoie à l’actualité très diluée du pays
où l’intérêt et le profit ultra
dominants ont pour corrélats les tares de l’autoritarisme brutal que nous
découvrons.
Le contraire peut se dire
mais participe d’une déviance du raisonnement et d’une mauvaise vue du réel. Il
est vrai que nombre d’élus ont pris distance sur leurs origines sociales. Illusion, certainement, du complexe de la promotion.!
Présentement mon intervention, qui s’adresse
autant à vos collègues qu’à vous, s’articule sur ce que ma famille et
moi-même avons vécu lors de notre
arrivée à Saint Jouin et sur l’historique (anamnèse) de nos démarches nombreuses
auprès des pouvoirs locaux dont le député de l’époque Morisset et ses affidés
Méhun et compagnie.
Cette lettre
aurait mérité d’être mieux pensée et mieux structurée aussi je vous prie de l’accepter telle qu’elle se présente dans
son abondance et sa disparité. Puissiez-vous n’en rien négliger !
2
Mon épouse
vivant à Paris, je suis resté avec mon
fils aîné poly-handicapé. Je vous épargne ce chapitre lourd et très instructif.
Nous venions d’Aubervilliers de la Maladrerie qui était et demeure la Villa
Fleury de la Seine Saint-Denis
aujourd’hui violemment contrariée dans son développement. J’étais dans un monde actif pluri-ethnique
et contradictoire au sein même des états généraux de la culture en pleine
gestation politique et sociale et contre
toute attente à 350 km de Paris je découvrais un autre monde lourd de
suffisance d’ a priori et de présupposés .
Un monde au corporatisme social et politique
suspicieux et figé. Les mouvements de
population interne ont quelque peu modifié
certains comportements et certains aspects mais l’essentiel perdure par
la permanence de l’esprit de gérance et de
gestion individuelles. D’aucuns appellent cela la technocratie avec tous ses
connexes dont la ploutocratie malveillante. Saint Jouin est passé de
l’orchestre airvaudais à celui
du thouarsais. Dernièrement le quatuor Plaine et vallées a pris le
large. Il y avait Vents et Marées ou
Cerisiers roses et Pommiers blancs etc...
Est-il possible d’évoquer un complexe comportemental de type rural
affectant la « démocratie à revisiter» ? Je vous laisse à la réflexion.
Retour ! La maison que nous avions acquise n’était
pas à restaurer mais à réhabiliter avec « nécessairement » l’aide effective
des pouvoirs publics, qui nous ont signifié avec force dossiers, closes et
conditions qu’il y avait matière à
examen. Il n’y eut jamais de suite. Qu’il s’agisse de Morisset, de Mehun déjà
cités et autres consorts nous nous retrouvions en discussions sur notre avenir
dans les lieux, d’autant qu’au dit Morisset j’avais apporté, pour présenter
parallèlement un dossier artistique, une édition de mes travaux accrochés entre
autres à Loudun et que par courtoisie et naïveté je lui avais laissée . Cette
exposition loudunaise fut d’ailleurs remarquable, à plus d’un titre, mais les édiles de la nouvelle équipe municipale après
élection n’ont pas suivi.
Nous avons, avec nos
moyens, persévéré dans la restauration
intérieure du bâtiment. La maison a
évolué en raison inverse de la salle des fêtes
toujours affublée de son installation électrique dangereuse en oriflamme
digne d’une mauvaise performance de plasticien.
Dans le cadre du crédit
d’impôts, j’eus la surprise d’un retour financier modeste. je
n’ignorais pas la vraie nature de cette mesure et son instrumentalisation qui
déjà confortait en toute quiétude une corruption à géométrie variable et qui
est à présent en vitesse de croisière.
Pour
Notre Fils Nathanaël, il nous a fallu investir nos ultimes réserves financières
pour l’installation d’un ascenseur de
type monte charge qui nécessitait des travaux de maçonnerie internes
importants.
Curieusement
nous avons obtenu un crédit participatif de 8000 euros de GIC que bien sur nous
avons remboursé. Par ailleurs la MDPH, sur proposition de son assistante
sociale s’est inscrite en chapitre pour
examiner l’aide hypothétique au remplacement d’une porte d’accès pour les civières et uniquement cette porte maintenant
montée. Que ne passons-nous pas les
civières par les fenêtres et autres passages!
Il
apparaît enfin que cette maison présente une
bonne allure villageoise à défaut d’une architecture intéressante
légèrement repensée.
Plus
qu’une composante formelle, elle en est un pivot représentatif et actif sur la
place . Elle fait corps avec l’ensemble
des bâtiments à l’exception de la malheureuse salle des fêtes toujours en
souffrance.
Pour
clore ce propos nous avons pu obtenir de la « gérance » municipale, à
l’époque Mr Padiolleau, l’exploitation d’une parcelle de terre en façade
aujourd’hui abondamment fleurie et dallée. Nous avions proposé de l’acquérir.
Le refus ne s’est pas fait attendre. Quant au goudronnage de la chaussée !......
Il
nous semble que vous seriez bien inspiré
si vous portiez et mainteniez votre attention sur ce que nous sommes. Notre
maison vous est ouverte et nos désirs de communication ne sont pas à chercher
dans des « publics relations » surfaits et « internetés ».
Nos dispositions, nos initiatives se prévalent encore d’une énergie qui nous
fait agir dans un milieu télé-névrosé dominant qui n’est plus dans l’hostilité
réactionnelle mais dans l’ignorance et l’inculture. Qu’il s’agisse de la France
d’en haut ou de celle du bas !
De
par notre fils aîné, pour lequel les structures hospitalières de proximité et à
présent éloignées sont incompétentes et à défaut de nous couler dans un
paysage
atone, nous avons engagé diverses initiatives et établi des relations de
qualité. C’est ainsi que nous fûmes
amenés à animer depuis 2010, très bénévolement, une émission de radio à RVO 95.20. Peut être que vous êtes parmi nos fidèles
auditeurs. Par ailleurs nous nous sommes joints aux activités du théâtre et du cinéma
qui propose des séances V.O. Nous allons à la rentrée nous mettre en rapport
avec le conservatoire de Thouars en nous assurant le concours de notre fils
cadet brillant violoncelliste de métier qui nous prive de son talent en France
où la musique et l’enseignement musical sont toujours convalescents, par
euphémisme. Sur un registre très proche,
celui de la lecture, nous nous
permettons de vous préciser que nous avons fait don de plus de cinq cents ouvrages
pour une bibliothèque, celle de Saint Jouin, qui n’est représentative que de
son seul président. Dans le pays cela n’a rien d’exceptionnel.
Ne
croyez vous pas que la ville de Thouars qui s’estime, à juste raison, ville
d’Art puisse prétendre à un élargissement de cette revendication que tout
naturellement
nous soutenons en prêtant attention et intérêt à certaines propositions dont
les nôtres. Nous songeons à une exposition de peinture qui résiste aux
furies du buziness et de la farce artistique contemporaine avec une périphérie
active d’acteurs locaux dont le conservatoire et les établissements scolaires.
Une réédition de Loudun qui fut un succès mais plus ouverte et plus audacieuse.
Il est évident que l’exposition Ukiyo-e actuelle, mais surdimensionnée, peut être reconduite à
Thouars ou autre lieu placé sous votre juridiction.
Il
est clair que nous ne fonctionnons pas
à vide et que l’altérité dont nous nous réclamons n’est jamais sortie d’un spot
publicitaire ou d’un slogan boutiquier.
Vous
n’avez pas été sans remarquer que cette lettre fut rédigée tantôt à la 1ere
personne du singulier, tantôt à la première du pluriel. Cela tient à
l’alternance
de la présence dans le temps de mon
épouse dont je vous rappelle qu’elle vit à Paris.
Elle
a totalement été et demeure partie prenante
très active du devenir de la maison de Saint Jouin qui est aussi la
sienne.
Me-(nous)
voici au terme de cette lettre qui pour
être excessive n’en est pas moins digne d’attention aussi je l’espère dans des
mains talentueuses et en bonne lecture. L’avenir le dira !
Je
vous adresse quelques invitations pour
votre communauté. Puissiez vous avoir le temps et la courtoisie de nous
honorer.
Acceptez, Monsieur le Président,
l’assurance de mes (nos) sentiments cordiaux.
P.S.
nous n’avons sollicité aucune aide que ce soit au titre de notre association ou
à celui de cette exposition et de sa tenue librement inspirée par une employée des affaires culturelles de Niort
qui nous a conseillé, faute de lieux publics, d’utiliser le « deux pièces
cuisine ». C’était l’époque Morisset avec un savoir-faire tranquille et policé !. Et maintenant !.....
J’ai
osé le blog dont je n’ignore pas le piège. Cette lettre rendue publique s’y
trouve dans son intégralité avec d’autres articles.
Blog
Minaia michelorelrosiu.blogspot.com
Vous
trouverez divers documents pour d’éventuels usages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire