vendredi 19 mars 2021

 

 

EXPOSITION

GENIUS LOCI

 

UKIYO-E 

en Aquitaine

 

 

 

o   ESTAMPES JAPONAISES   o

XVIII- XIXeme siècles

Eres An’ei- Temnei- Tempo- Showa

des

Collections RapRos


.INDEX DES ARTISTES PRESENTES.

à Saint Jouin de Marnes.

 

Cerisiers roses et premier de l'an

 

 

O

 

Prologue de l'exposition qui se tiendra prochainement en nos murs.

 Comment dire les choses en nouveauté, voire les écrire, quand, en des termes, d’une remarquable pertinence et bien souvent d’une grande valeur critique tout semble avoir été dit et couché sur le papier  par ceux-là même, de Goncourt à Muller,  que nous ne cessons pas culturellement de fréquenter et dont nous craignons de paraphraser les éloges remarquables qu’ils ont faites de l’estampe japonaise et dont nul n'ignore qu'elle est du Japon plus qu'un symbole, un emblème.

Ainsi  l’estampe, dont l’histoire se rattache à l’Asie du sud-est et tout particulièrement à l’archipel nippon, représente pour les japonistes, en France, qu’ils soient du marché Malik ou de  la rue de Rivoli l’apogée d’une ville - Edo,  le développement d’un  espace - Ukyio-e et l’activité de trois dessinateurs graveurs - Okusai, Hiroshige et Utamaro. Cette représentation  regrettablement réductrice est aujourd’hui contestée, non pour ce qu’elle  implique  en propre, mais pour s’ouvrir   à d’autres  époques, d’autres lieux et d’autres artistes tout aussi remarquables et dont les contributions n’ont jamais cessé de faire   autorité auprès de ceux qu’il faut bien appeler “les spécialistes”, improvisés ou institutionnels. Kuniyoshi, Buncho, Kunisada, Goyo, Sharaku, Kunichika et bien d’autres apparaissent au grand jour dans l’histoire de l’estampe mais à de rares exceptions près  les monographies les concernant restent isolées. Les bibliographies et autres monographies sur Hokusai et Hiroshige et bien sur les shunga par leur volume ont de quoi irriter par comparaison avec le reste des ouvrages bien souvent très généralistes. La pérennité de l’estampe, telle qu’elle se conçoit de nos jours, est établie sur les techniques conceptuelles d’origine qui rendent possible la réédition à petite et aussi à grande échelle. Les dessins du Tokaido d’Hiroshige, par exemple,  ont connu au moins trois grands imprimeurs Hobei le premier, suivi de Kyoka et de Hoeido pour le plus récent. Cette activité qui revendique  une originalité d’époque et d’atelier a pu, au vu de leur état,  utiliser les bois du graveur Jirobei ou les refaire à l’identique par d’autres graveurs. Goyo  entre la fin du XIXe et le début du XXe  siècle fut de ceux là. L’estampe depuis sa création s’est toujours relativisée par une “renaissance” très vite activée et qui s’est rendue estimable et valorisée par un marché florissant mais discret. Il n’est pas rare de voir des pièces rééditées des années 1915 et 1940 être très recherchées  et très appréciées. L'édition et la réédition qui se traduisent par l'impression et la réimpression  ne sont en rien affectées si elles sont établies en tradition par les mêmes techniques et les mêmes matériaux dont les bois ou "woodblock" dont un grand nombre ont été refaits à l'identique en gravure manuelle. Certes on peut craindre que les moyens de reproduction actuels d'une très grande fiabilité déplace la notion même d'authenticité. 

Aujourd'hui il existe un marché de l'estampe comme il existe un marché de la gravure et tous deux moins confidentiels qu'ils ne furent. Nous les trouvons curieusement abondants.

Pour couper cours à une histoire qui n’en est pas une et pour ne pas sombrer dans un “asiatisme” de dernière génération, nous fûmes portés par des affinités généreuses en lieux déjà fréquentés sur des territoires largement balisés  et qui furent et demeurent cinématographiques, littéraires et musicaux et nous découvrîmes, bien plus tôt que nous ne pourrions le dire, l’univers d’Ukiyo-e, dont le nom très poétique en français image du monde flottant, en dehors de l’empire du Levant, ne saurait être le reflet de la réalité  sociétale et sociale de la ville de Edo – ancien nom de Tokyo- et des ses quartiers dont Yoshiwara est le plus exubérant et sombre  emblème.  

 


 Exposition de Septembre 2019 à St J. de M. 

Un aperçu .....



 
 

Toutes les pièces accrochées sont originales y comprises celles qui n’ont pu être totalement  identifiées.

 

Nos artistes

 

Buncho  (école Ippitsusai)

Chikanobu (école Toyohara)

Eisen   (école Ikeda)

Eizan (école Kikukawa)   

Eisho (école Chokosai)

Ginko (école Shinsho)

Goyö (école Kano)

Hiroshige  (école Utagawa)

Hokusai  (école Katsushika)

Kenen Imaho (école…)

Kogyo (école Tsukioka)

Kunikiyo (école Utagawa)

Kunichika  (école Toyohara)

Kunimaru (école Utagawa)

Kunisada II  (école Utagawa)   

Kuniyoshi  (école Utagawa)

Sadahide  ((école Utagawa)

Sadatora (école Utagawa)

Shigemasa  Kitao  (école Utagawa)

Shunto  (école…)

Toyunobu (école Ishikawa)  18eme siècle

Toyonobu (école Utagawa) 19eme siècle

Toyokuni (école Utagawa)

Utamaro (école Kitagawa)

Yasuda Bairei  (école Kano)

Yoshiku  (école Ochiai)

Yoshimori (école Utagawa)

Yoshitora  (école Utagawa)

Yoshitoshi  (école Tsukioka)

Yoshitsuya (école Utagawa) 

 

 

 




 



 

   .Sur leur identité.     

 

Aucun état civil ne donne avec précision les renseignements identitaires pour de nombreux artistes et rares sont les monographies complètes.           

Ajouté à cela la difficulté  de  conversion entre calendrier grégorien et datation japonaise. Les références sont approximatives et relèvent bien souvent de la mémoire familiale, voire extra-familiale.

Le nom des dessinateurs est toujours donné au second degré derrière celui de l’école à laquelle il est rattaché. Par ailleurs de nombreux artistes ont emprunté un, voire plusieurs noms d’artistes. Ce qui a rendu souvent délicate la reconnaissance  des œuvres. La présence du prénom est peu fréquente.

Toutes les pièces exposées sont identifiées à l’exception toutefois de certaines estampes très anciennes reconnaissables, pour la majorité d’entre elles, par un « certain archaïsme » graphique et une faible colorisation.

Généralement elles sont de grande valeur iconographique. 

De nos jours la marchandisation ouverte de l’estampe, a altéré très sensiblement l’intérêt artistique et historique que l’amateur (ice) pouvait lui porter en se laissant abuser par une cotation « épicière » proprement spéculative. Récemment une vente à Drouot est montée à des sommets jamais atteints. Quand on sait qu’il peut encore exister plusieurs exemplaires originaux  d’une estampe - souvent une centaine-  nombre de spéculations sont tout à fait envisageables.

Faut-il rappeler que l’œuvre d’art dans sa diversité ne peut entretenir de correspondance dans le complexe de marché- offre et demande-. Elle est de l’Etre Humain sa quintessence   même et naît de ses talents et désirs. N’en déplaise aux crédos malsains de l’idéologie dominante encore agissante et à leurs suppôts consuméristes de toute espèce.

 

 



 

 


Repères généraux

 

O

 

L’époque d’Edo (Edo jidaï )

 

Edo est l’ancien nom de Tokyo dont l’histoire commence en 1603, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Leyasu, pour s’achever en 1868 avec l’avènement de l’ ère Meiji.

 

O

 

Ukiyo-e

 

« Monde flottant ». Mouvement artistique de l’époque d’Edo qui a développé  une peinture populaire et narrative originale et tout autant et surtout les estampes gravées sur bois qui ouvrent l’ère du multiple.

 

O

 

Les Artistes de l’Ukiyo-e

 

NOM de l’école suivi du NOM du dessinateur.

           Utagawa KUNIMARU

           Ipputsusaï BUNCHO

             Katsushika HOKUSAI   Etc….

 

 

 



 




Les thèmes de l’Ukiyo-e

 

 

 

Yakusha-e…. portraits d’acteurs 

                       Kabuki, No

 

Bijin-ga…….. portraits des belles femmes des  maisons vertes où logeaient et travaillaient les prostituées et  certaines d’entre elles devenues par leur talent et leur réputation, les courtisanes dénommées « oirans »

                        

 

Musha-e……  portraits de guerriersguerriersScènes de

                        bataille

 

Okubi-e…….  portraits en gros plan

 

Uki-e………..  estampes en perspective.

 

Abuna-e …..  estampes à caractère érotique. Scènes moureuses.

 

Shunga…….  Peintures du printemps. Scènes Erotiques  

 

Surimono….  Estampes de circonstance festive 






LES NOTABLES

 

 

 

 

Ronin           Samourai sans maître, guerrier 

                       mercenaire

 

Samourai    gentihomme d’arme attaché à un                    

                    seigneur féodal (daimiyo). Caste

                    des guerriers

 

Daimiyo    seigneur féodal possédant un fief

 

 

 

Shoghun. Plus haut dignitaire du pouvoir militaire féodal.

*

Tenno. Empereur qui tient son pouvoir des dieux.

Empereur (tenno seul et aussi ère+tenno   meiji tenno -  Showa tenno etc..)

 

 Par métonymie (symbole) mikado (porte sur l’éternité)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 
 
 



 

LES GRANDS AUTEURS, parmi de nombreux autres

 

Pour le nô classique

Yazuki Saburo Kiyotsugu appelé KAN  AMI 1333 - 1384

et son fils Fujwaka Saburo Kiyotsugu appelé

ZE AMI  1363 – 1443

Monzaemon CHIKAMATSU 1653 - 1725

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





 
 
 

 

Quelques précisions….

 

    

L’estampe dans sa définition est la combinaison d’un dessin, d’une gravure sur bois de ce dessin et d’une mise en couleur   zone par zone.

L’estampe de la première impression à la dernière   est de fait originale dès lors que les procédures sont rigoureusement respectées et appliquées. Elle peut être d’un premier tirage et d’un ou plusieurs tirages ultérieurs suivant l’état des bois et la permanence des compétences professionnelles.

Les vélléités marchandes et les exigences des amateurs ont défini un complexe élitiste de l’œuvre originale définie par le dessinateur, la datation, la censure, les tirages et la qualité de l’artisan éditeur. Le grand oublié et l’artisan principal, est le graveur. Bien que parfois le dessinateur se prête efficacement à cette fonction.

De nos jours nombre d’estampes sont éditées suivant les mêmes techniques pour les unes avec le même bois d’origine pour d’autres, la majorité, avec des bois nouveaux regravés à l’identique, s’il en est ! Certaines font l’objet de vieillissement et rentrent dans un circuit de falsification et de fraude.

 

Le papier dit de riz est généralement du papier de bois de murier.

En Europe le papier de bois de murier blanc est appelé papier de soie.

 

 

 

 

 

 

 


 














 

 




 











 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 




 
 








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