EXPOSITION
GENIUS LOCI
UKIYO-E
en Aquitaine
o ESTAMPES JAPONAISES o
XVIII- XIXeme siècles
Eres An’ei- Temnei- Tempo- Showa
des
Collections RapRos
.INDEX DES ARTISTES PRESENTES.
à Saint Jouin de Marnes.
Cerisiers roses et premier de l'an
O
Prologue de l'exposition qui se tiendra prochainement en nos murs.
Comment dire les choses en nouveauté, voire les écrire, quand, en des termes, d’une remarquable pertinence et bien souvent d’une grande valeur critique tout semble avoir été dit et couché sur le papier par ceux-là même, de Goncourt à Muller, que nous ne cessons pas culturellement de fréquenter et dont nous craignons de paraphraser les éloges remarquables qu’ils ont faites de l’estampe japonaise et dont nul n'ignore qu'elle est du Japon plus qu'un symbole, un emblème.
Ainsi l’estampe, dont l’histoire se rattache à l’Asie du sud-est et tout particulièrement à l’archipel nippon, représente pour les japonistes, en France, qu’ils soient du marché Malik ou de la rue de Rivoli l’apogée d’une ville - Edo, le développement d’un espace - Ukyio-e et l’activité de trois dessinateurs graveurs - Okusai, Hiroshige et Utamaro. Cette représentation regrettablement réductrice est aujourd’hui contestée, non pour ce qu’elle implique en propre, mais pour s’ouvrir à d’autres époques, d’autres lieux et d’autres artistes tout aussi remarquables et dont les contributions n’ont jamais cessé de faire autorité auprès de ceux qu’il faut bien appeler “les spécialistes”, improvisés ou institutionnels. Kuniyoshi, Buncho, Kunisada, Goyo, Sharaku, Kunichika et bien d’autres apparaissent au grand jour dans l’histoire de l’estampe mais à de rares exceptions près les monographies les concernant restent isolées. Les bibliographies et autres monographies sur Hokusai et Hiroshige et bien sur les shunga par leur volume ont de quoi irriter par comparaison avec le reste des ouvrages bien souvent très généralistes. La pérennité de l’estampe, telle qu’elle se conçoit de nos jours, est établie sur les techniques conceptuelles d’origine qui rendent possible la réédition à petite et aussi à grande échelle. Les dessins du Tokaido d’Hiroshige, par exemple, ont connu au moins trois grands imprimeurs Hobei le premier, suivi de Kyoka et de Hoeido pour le plus récent. Cette activité qui revendique une originalité d’époque et d’atelier a pu, au vu de leur état, utiliser les bois du graveur Jirobei ou les refaire à l’identique par d’autres graveurs. Goyo entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle fut de ceux là. L’estampe depuis sa création s’est toujours relativisée par une “renaissance” très vite activée et qui s’est rendue estimable et valorisée par un marché florissant mais discret. Il n’est pas rare de voir des pièces rééditées des années 1915 et 1940 être très recherchées et très appréciées. L'édition et la réédition qui se traduisent par l'impression et la réimpression ne sont en rien affectées si elles sont établies en tradition par les mêmes techniques et les mêmes matériaux dont les bois ou "woodblock" dont un grand nombre ont été refaits à l'identique en gravure manuelle. Certes on peut craindre que les moyens de reproduction actuels d'une très grande fiabilité déplace la notion même d'authenticité.
Aujourd'hui il existe un marché de l'estampe comme il existe un marché de la gravure et tous deux moins confidentiels qu'ils ne furent. Nous les trouvons curieusement abondants.
Pour couper cours à une histoire qui n’en est pas une et pour ne pas sombrer dans un “asiatisme” de dernière génération, nous fûmes portés par des affinités généreuses en lieux déjà fréquentés sur des territoires largement balisés et qui furent et demeurent cinématographiques, littéraires et musicaux et nous découvrîmes, bien plus tôt que nous ne pourrions le dire, l’univers d’Ukiyo-e, dont le nom très poétique en français image du monde flottant, en dehors de l’empire du Levant, ne saurait être le reflet de la réalité sociétale et sociale de la ville de Edo – ancien nom de Tokyo- et des ses quartiers dont Yoshiwara est le plus exubérant et sombre emblème.
Exposition de Septembre 2019 à St J. de M.
Un aperçu .....
Toutes les pièces accrochées sont originales y comprises celles qui n’ont pu être totalement identifiées.
Nos artistes
Buncho (école Ippitsusai)
Chikanobu (école Toyohara)
Eisen (école Ikeda)
Eizan (école Kikukawa)
Eisho (école Chokosai)
Ginko (école Shinsho)
Goyö (école Kano)
Hiroshige (école Utagawa)
Hokusai (école Katsushika)
Kenen Imaho (école…)
Kogyo (école Tsukioka)
Kunikiyo (école Utagawa)
Kunichika (école Toyohara)
Kunimaru (école Utagawa)
Kunisada II (école Utagawa)
Kuniyoshi (école Utagawa)
Sadahide ((école Utagawa)
Sadatora (école Utagawa)
Shigemasa Kitao (école Utagawa)
Shunto (école…)
Toyunobu (école Ishikawa) 18eme siècle
Toyonobu (école Utagawa) 19eme siècle
Toyokuni (école Utagawa)
Utamaro (école Kitagawa)
Yasuda Bairei (école Kano)
Yoshiku (école Ochiai)
Yoshimori (école Utagawa)
Yoshitora (école Utagawa)
Yoshitoshi (école Tsukioka)
Yoshitsuya (école Utagawa)
.Sur leur identité.
Aucun état civil ne donne avec précision les renseignements identitaires pour de nombreux artistes et rares sont les monographies complètes.
Ajouté à cela la difficulté de conversion entre calendrier grégorien et datation japonaise. Les références sont approximatives et relèvent bien souvent de la mémoire familiale, voire extra-familiale.
Le nom des dessinateurs est toujours donné au second degré derrière celui de l’école à laquelle il est rattaché. Par ailleurs de nombreux artistes ont emprunté un, voire plusieurs noms d’artistes. Ce qui a rendu souvent délicate la reconnaissance des œuvres. La présence du prénom est peu fréquente.
Toutes les pièces exposées sont identifiées à l’exception toutefois de certaines estampes très anciennes reconnaissables, pour la majorité d’entre elles, par un « certain archaïsme » graphique et une faible colorisation.
Généralement elles sont de grande valeur iconographique.
De nos jours la marchandisation ouverte de l’estampe, a altéré très sensiblement l’intérêt artistique et historique que l’amateur (ice) pouvait lui porter en se laissant abuser par une cotation « épicière » proprement spéculative. Récemment une vente à Drouot est montée à des sommets jamais atteints. Quand on sait qu’il peut encore exister plusieurs exemplaires originaux d’une estampe - souvent une centaine- nombre de spéculations sont tout à fait envisageables.
Faut-il rappeler que l’œuvre d’art dans sa diversité ne peut entretenir de correspondance dans le complexe de marché- offre et demande-. Elle est de l’Etre Humain sa quintessence même et naît de ses talents et désirs. N’en déplaise aux crédos malsains de l’idéologie dominante encore agissante et à leurs suppôts consuméristes de toute espèce.
Repères généraux
O
L’époque d’Edo (Edo jidaï )
Edo est l’ancien nom de Tokyo dont l’histoire commence en 1603, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Leyasu, pour s’achever en 1868 avec l’avènement de l’ ère Meiji.
O
Ukiyo-e
« Monde flottant ». Mouvement artistique de l’époque d’Edo qui a développé une peinture populaire et narrative originale et tout autant et surtout les estampes gravées sur bois qui ouvrent l’ère du multiple.
O
Les Artistes de l’Ukiyo-e
NOM de l’école suivi du NOM du dessinateur.
Utagawa KUNIMARU
Ipputsusaï BUNCHO
Katsushika HOKUSAI Etc….
Les thèmes de l’Ukiyo-e
Yakusha-e…. portraits d’acteurs
Kabuki, No
Bijin-ga…….. portraits des belles femmes des maisons vertes où logeaient et travaillaient les prostituées et certaines d’entre elles devenues par leur talent et leur réputation, les courtisanes dénommées « oirans »
Musha-e…… portraits de guerriersguerriersScènes de
bataille
Okubi-e……. portraits en gros plan
Uki-e……….. estampes en perspective.
Abuna-e ….. estampes à caractère érotique. Scènes moureuses.
Shunga……. Peintures du printemps. Scènes Erotiques
Surimono…. Estampes de circonstance festive
LES NOTABLES
Ronin Samourai sans maître, guerrier
mercenaire
Samourai gentihomme d’arme attaché à un
seigneur féodal (daimiyo). Caste
des guerriers
Daimiyo seigneur féodal possédant un fief
Shoghun. Plus haut dignitaire du pouvoir militaire féodal.
*
Tenno. Empereur qui tient son pouvoir des dieux.
Empereur (tenno seul et aussi ère+tenno meiji tenno - Showa tenno etc..)
Par métonymie (symbole) mikado (porte sur l’éternité)
LES THEATRES JAPONAIS
Le Nô
Le Mokuami
Le Kabuki
Le kyogen
Le Bunraku
Le Ningyô-jôruri ou jôruri (théâtre de marionnettes)
LES GRANDS AUTEURS, parmi de nombreux autres
Pour le nô classique
Yazuki Saburo Kiyotsugu appelé KAN AMI 1333 - 1384
et son fils Fujwaka Saburo Kiyotsugu appelé
ZE AMI 1363 – 1443
Monzaemon CHIKAMATSU 1653 - 1725
Quelques précisions….
L’estampe dans sa définition est la combinaison d’un dessin, d’une gravure sur bois de ce dessin et d’une mise en couleur zone par zone.
L’estampe de la première impression à la dernière est de fait originale dès lors que les procédures sont rigoureusement respectées et appliquées. Elle peut être d’un premier tirage et d’un ou plusieurs tirages ultérieurs suivant l’état des bois et la permanence des compétences professionnelles.
Les vélléités marchandes et les exigences des amateurs ont défini un complexe élitiste de l’œuvre originale définie par le dessinateur, la datation, la censure, les tirages et la qualité de l’artisan éditeur. Le grand oublié et l’artisan principal, est le graveur. Bien que parfois le dessinateur se prête efficacement à cette fonction.
De nos jours nombre d’estampes sont éditées suivant les mêmes techniques pour les unes avec le même bois d’origine pour d’autres, la majorité, avec des bois nouveaux regravés à l’identique, s’il en est ! Certaines font l’objet de vieillissement et rentrent dans un circuit de falsification et de fraude.
Le papier dit de riz est généralement du papier de bois de murier.
En Europe le papier de bois de murier blanc est appelé papier de soie.
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