lundi 6 septembre 2021

Mes gares revisitées Nouvelle saison. Derniers textes 30 août 2021

 DERNIERS TEXTES   30 août 2021

 

 

 Poèmes plus le XXI révisé



Exposition Ukiyo-e, textes, poèmes.

XXI  Les filles de la Motte  (révisé)

 

En préface :

 

Le polyo. 


Conquérant, il l’était dès l’aube naissante

Prenant le soleil dans sa main par simple défi

La rage lui tenait le cœur de se savoir vivant

Quand tant des siens ont péri.

 

Les cannes blanches

 

Quel regard put lui être supportable 

Et qui lui fut simplement généreux ?

Le nôtre ! En eut-il jamais les faveurs,

Pour que nous puissions le prétendre ?

Il était ce que les histoires entretiennent

Depuis le retour de sa famille, veuve

De bien des siens et si méconnaissable.

Il logeait de l’autre coté de l'avenue

Où s’annonçaient les beaux quartiers

Rompant la vie tapageuse du faubourg

Et les désagréments des petites rues.

Son apparition, insolite, tenait du prodige

Qui se mêlait à la fluidité de l’air matinal

Avec l’hésitation de tout son être

Et un tremblement irrépressible

Jusque sur ses lèvres déjà tendues.

Sa voix put paraître lointaine et abrupte

Pour  dire ce qu’il vivait loin de nous

Et que nous comprenions à demi-mot

Hors les jaseries insidieuses des filles

Dont il n’eut jamais la saveur.

Il avait les yeux rougis par l’effort

Et le visage étrangement vieilli,

Si près de sa jeunesse encore

Dont il n’avait jamais vécu l’ardeur.

Il était ce que la maladie a façonné

En brisant l’ordinaire de la vie

Et qui se devinait par étonnement

Et frayeur et tout autant éloignement.

Il supportait la solitude par nécessité

Ne pouvant d’elle rien exiger

Rien de ce qu’il pouvait imaginer.

Il avait le souffle court de l’enfant

Téméraire  comme s’il savait déjà

Ce que les autres ne pouvaient savoir.

Il était d'un passage hâtif et distrait,

Et s'amusait de nous laisser parler.

Par trop de faiblesse il baissait les yeux

Et nous signifiait son départ,

Dont nul  ne remarquait la solennité.

Il s’en retournait, presque  heureux,

Un plein sourire sur des cannes blanches,

En balançant ses jambes folles !

   

 

 


 

Prélude 1

 

 

Le soleil avait fait de ce jour un seuil lumineux

Bien que d’ordinaire il inondât de  lueurs pâles

Les murs de grisaille et les regards égarés.



Prélude 2

 

 

La saison

 

Le printemps fut-il jaloux

Pour changer le décor

C'était  la première aube

Qui couvrait le mur de sa chambre

d'une demi-lueur voilée

Et d'une tache de brume.

 

St Jouin le 10.10.18

 

Aiku

 

Il a passé son chemin 

L'hésitation de ses pas

A laissé une trace illisible  

 

 

 

Il est bien d’avoir conscience du néant

Et mieux encore d’en avoir l’intelligence

Mais pour ouvrir sur quelle certitude ?

 

De la certitude faut-il se persuader

Et Tous les savoirs établir

Pour ne rien oublier enfin

De tout ce que nous a docilement abusés

 

                         St J. Le 6 août 2018

 

Sur l'évolution des arts contemporains aux Etats Unis dont ils furent les promoteurs actifs voire virulents, il me fut posé la question des contextes pour laquelle je n'eus qu'une réponse.

Le nombre de détenus dans les prisons etasuniennes est passé de 410 000 en 1971 à 2 000 000

en 2020. Parallèlement les arts contemporains se sont ouverts à toutes les opportunités artistico -financières que le libéralisme a portées et développées ouvrant la voie à une nouvelle société d'hommes et de femmes   spéculant activement sur la création artistique et son devenir.




 Pour qui est tenté de comprendre l'art contemporain ne peut ignorer ce qui l'a défini, imposé et légitimé et ce quel que soit l'espace où il a pu prendre racine et évoluer  tant en théorie qu'en pratique.

L’art contemporain se distingue par les forces sociales et financières dont les légitimités, très artificielles, sont les garants. Quant à la valorisation des travaux qui s’en réclament, elle est ce que le complexe institutionnel au grand complet valide suivant des règles qui sont les siennes.

Ainsi les collections Arnault et autre Vuitton en France sont d’apparence une fausse rupture qui  ne peut fonctionner que par et pour le public. Faussement, elles  entérinent la mort de la peinture proclamée par les maitres à penser d'une certaine époque que furent et demeurent Claude Mollard, surtout, et Dominique Bozo. Plus représentatifs l'un et l'autre de ce qu'ils furent en   situation et   officialité que de leurs aspirations artistiques que j'ignore.




 

 

 

Pour Léo à sa manière

 

Ils se sont mariés un jour d’été

Lui en noir et elle en blanc

Jolie môme.

 

 

 


 

 

Le temps

 

Peut-on tuer le temps

Quand on en a si peu à vivre ?

Les saisons ne s'en émeuvent pas

Et l'univers bien moins encore !

 

 

 

 

 

 

 

Aiku

 

Il a passé son chemin 

L'hésitation de ses pas

A laissé une trace illisible 

 

 

 

Il est bien d’avoir conscience du néant

Et mieux encore d’en avoir l’intelligence

Mais qu’est le premier sans saisir la seconde ?

 

Le néant, l’infini et autres turpitudes ne sont qu’un trouble  de l’esprit.  Cela vaut pour les mal-voyants et bien entendu pour les métaphysiciens en “repensé perpétuel”.

 

 Faut-il s’associer à un  courant de pensée sous prétexte qu’il est dominant ?  Les sociétés occidentales qui avaient une vue sur la mer et une très catholique idée de leur destin,nous sommes entre les XV eme et XVII eme siècle, ont su promouvoir les jésuites de base en ONG, robe de bure et crucifix version mousquet   sans oublier  les manuels toujours en usage. A Ouespoin en particulier  mais pour peu de temps encore.

La bonne parole, la sainte parole, ne le furent jamais autant qu’à cette époque de comptabilité et de tuerie coloniales.

Ignace pouvait être satisfait de Loyola.
Aujourd’hui la postérité de l’ordre de la croix se résume à des acronymes parfois inquiétants   tels que FBI, CIA, KZ, M16, PF etc… Certains usent du terme anagramme.

 

L’histoire de covid et toute sa surenchère n’est qu’un produit  politique qui souhaitons le devrait être fatal pour ceux qui en ont assuré la promotion et qui l’exploitent. 

 




 Pour qui est tenté de reconnaître l'art contemporain ne peut ignorer ce qui l'a défini, imposé et légitimé et ce quel que soit l'espace où il a pu prendre racine et évoluer  tant en théorie qu'en pratique.

L’art contemporain se distingue par les forces sociales et financières dont les légitimités, très artificielles, sont les garants. Quant à la valorisation des travaux qui s’en réclament, elle est ce que le complexe institutionnel au grand complet valide suivant des règles qui sont les siennes.

Ainsi les collections Arnault et autre Vuitton en France sont d’apparence une fausse rupture qui  ne peut fonctionner que par et pour le public. Faussement, elles  entérinent la mort de la peinture proclamée par les maitres à penser d'une certaine époque que furent et demeurent Claude Mollard, surtout, et Dominique Bozo. Plus représentatifs l'un et l'autre de ce qu'ils furent en   situation et   officialité que de leurs aspirations artistiques que j'ignore.



 

Je sais gré à Irving Sandler d’avoir consacré sinon l’essentiel du moins une grande partie de son travail de critique et d’analyste historiciste au “triomphe de l’art américain” qui entérine la consécration commerciale et l’ataraxie consensuelle de tout ce qui est considéré comme art contemporain. Sotheby’s, Christies ou Bonhams parmi d’autres ne rentrent pas dans la différenciation officielle et proprement artistique de ce qui est proposé à la vente dès lors que les revenus financiers renvoient au succès.

J’avoue ne pas me confondre avec le littéralisme esthétique ou le démembrisme oppositionnel s’il en est dans sa version new-yorkaise des sixties.

Si l’on accepte délibérément les absurdités du légitimisme, nous nous trouvons dans l’espace du légitimé et n’en pouvons sortir. L’art contemporain dans sa définition actuelle n’existe qu’en rapport avec cette définition et tout ce qui l’accompagne. Il n’est d’ intérêt de s’attarder sur le Metered Bulb de Robert Morris ou toute autre proposition de type Brillo de Andy Wahrol , plus célébré, que pour admettre ce qui doit l’être en susbstitution. Ainsi la performance et son éxécutant  the performer s’interprète en “factuel basis” .

Il est clair que je ne me sens aucune affinité avec le papier monnaie en usage dans les toilettes. Il est trop salissant.

L’art contemporain est une complaisance sociale voire sociétale dans son domaine d’application et d’existence.

En dehors il ne peut être sans ce caprice.

 

 

 

 



Que voulez vous attendre d'un bourgeois, quel que soit son degré, qui chaque matin entre “les échos” et la tasse de café ont les croissants chauds de la première fournée ?

 


 

Ne nous leurrons pas, les maximes de La Rochefaucoult, les caractères deLa Bruyère, les sentences de Jouber ou encore les aphorismes de Flaubert, sans oublier  les essais de Montaigne et les discours de la Boétie, toute cette production de l'esprit, de l'intellect,   s’adressent généralement aux gens de bien  qui n’en ont que faire à l’exception toutefois de quelques têtes jamais trop pleines en quête de dissertation universitaire.

 

On se prend toujours au jeu de ceux que l’ont fait rire. Là est le danger pour ceux  qui s’imaginent avoir de l’humour ?



 

 



 

 


La peinture n’a pas à être en résistance et encore moins en clandestinité. Elle n’a pas “encore” à dire puisqu’elle a ‘toujours” à dire. Par ailleurs elle peut prétendre à l’art contemporain par l’assignation qu’en fait l’artiste et la combinatoire qu’il souhaite, ou qu’on lui fait souhaiter.

La présentation des Chostakoviades, par exemple, peut se distribuer par une mise en scène musicale avec orchestre 

Symphonique. Ce qui aurait pu être dans les intentions de

l’orchestre Wiener de Budapest à Loudun et bien entendu dans les miennes.




L’aliéniste

 

Vous saviez avec autorité et pertinence,

Celles là mêmes que vous montriez

En administrateur, maitre de séance

Et magnifiquement zélé,

Qu'il n'était pas fou ou si peu,

Bien que vos définitions, soupçonneuses,

Le rendissent, à votre gré, attrayant

Pour la profession en déclinaison carcérale

Couvrant le marché des névroses. Déficient

Déclaré, il le fut, et curieusement traité.

Certes, il buvait plus que de raison

Le fond vaseux des bouteilles sales,

Que vous laissiez sur les tables,

Le cul dans l'eau, et de sa langue

Léchait  le bois graveleux,  en surface,

Nourrissant une déchéance ordinaire

Dont il vivait, calme, le divertissement.

Il n’était que l’anonyme d’un désordre,

D’une folie enivrant la multitude

Qui ravissait vos cahiers de servitude

A la complaisance savante, appliquée

Et qui faisait de vous une référence.

Il n'était pas fou, en simplicité,

Mais si laborieusement blessé

Par tant de sollicitude douceâtre,

Celle d’une famille dévote

Tout en convenance et la vôtre,

Que vous osiez, chaque matin,

Par la grâce d'un neuroleptique assassin 

Offert à même votre main, 

Avec un sourire d'enfant amusé

Qui ne vous a jamais quitté.

 

 

 

Il y aurait des poètes rodés à toutes les techniques d'écriture. Quelle peut bien être leur boite à outils ?

 

Le génie, hors catalogue, est un concours de circonstances tout à fait fortuites où les convenances alimentaires ont été et demeurent dominantes.

 

Du génie, Il est né au bon moment, au bon endroit, dans de bonnes conditions et sans visite inopportune.

 

Le génie ! Dès son regard, ne rien laisser qui puisse altérer sa nature et détourner ses penchants et baliser, autant que faire se peut, les possibles avérés.

 

Les possibles avérés ! Là est la question. Le génie en toute quiétude peut y loger sans jamais se manifester. 

 

 

 

La chambre

 

Il n’a jamais cessé de marcher

Qu’en ce domaine où il  rêvait

De ne pas être, de ne plus être

Ce semblant de lui-même

Qu’il voyait sur les bords du fleuve

Se jeter nu matin et soir

Et se reprendre avec sérénité

Pour saluer ce qu’il voulait quitter

Sans jamais le pouvoir.

Il était encore l’enfance

En liberté sauvage

  où se tarissent corps et âme

Ceux qui n’ont jamais rien su

D’une vie tout ordinaire

Et qui des journées entières

Se racontent des histoires

De tortues des îles

Qui dorment sur le dos.

    

Saint Jouin le 7oct. 2017

 

     

L’affairiste de Versailles

 

Il savait ne rien devoir,

Avec indécence et plus encore,

Négligeant la défiance des gens de la rue

Dont il fut et qu’il demeurait.

Son retour put paraître sa gloire.

Mais il fut, ce qu’il n'a cessé d' être,

Pitoyable jusqu’à l’effroi.

   

St J. le 20 Août 2018

 

 


 

Silences 1

 

 

Soupçon d'ombres parmi la nuit,

Parmi le vide de toutes les  nuits,

Dans l'attente d'un cri,

Que rien n'annonçait

Et qui n’est ce qu'il doit être,

Si peu perceptible ou presque.

Faut il croire un nouveau jour.

Faut il croire une nouvelle  heure

Encore lointaine  et ne rien oublier

D'un regard par tout déserté

D'une vie si sensiblement vive

Ici et là  en longue lassitude !

Et si résolument perdue !

 

 

 

 Silences 2

 

Mais que sont ces enfants

De hasard en sagesse

Alignés immobiles et muets ?

Sont ils d'un théâtre sans murs,

Sans décor sans voix ni lumière,

Que l’étonnement fécondé

D’une lueur ailée et une promesse

Sans lendemain !

 

St Jouin le 17.12.18

 

 ti

 


Images familiales hautement dévoyées

 

La maison de ma tante

 

La maison était d' une suffisance

A la fois grotesque et écrasante.

Rien qui pu plaire  à l’esprit et au désir,

Que du bourgeois en éloquence

Et des rappels aux domestiques.

 

St jouin le 17.07.19

 


 

Images familiales hautement dévoyées

 

La maison de ma tante

 

La maison était d' une suffisance

A la fois grotesque et écrasante.

Rien qui pu plaire  à l’esprit et au désir,

Que du bourgeois en éloquence

Et des rappels aux domestiques.

 

Les chaises,

 

L’aisance avait une odeur de drap

Blanc écru jeté à la volée sur des chaises

En solitude.

Et dont le bois n’était que sueur cireuse

En vague dépoli.

 

 

 La table,

 

La table jouissait d’un nappé d’Asie

Et d’un service complaisant argenté

Qui veillait à ne pas le froisser

L’hypocrisie  s’étalait en sourire

Et le propos en mise en garde


Le décor

 

 C’était le devant de la scène

Où se jouait en vaudeville

Tout ce qu’il y avait de factice

Pour ne rien contrarier

D’une dignité de caste.


 

 


Le décor

 

 C’était le devant de la scène

Où se jouait en vaudeville

Tout ce qu’il y avait de factice

Pour ne rien contrarier

D’une dignité de caste.


Ma tante, (I)

 

La soeur aînée se doublait d’une bourgeoise

Qu’elle n’était pas mais qu’elle devint

Par un mariage convenu.

Il était de la coloniale en odeur de tabac

Et costume blanc laiteux usé.

 

 

 

 

Ma tante, (I)

 

La soeur aînée se doublait d’une bourgeoise

Qu’elle n’était pas mais qu’elle devint

Par un mariage convenu.

Il était de la coloniale en odeur de tabac

Et costume blanc laiteux usé.

Le mari de ma tante

 

Il avait la maladie silencieuse

Usant un regard sec et froid,

Et n’ était d’aucun savoir ni désir,

Outre sa fortune et la cigarette

Dont il tirait la sève vénéneuse

Entre toux sévère et rire excentrique !

Il s’honorait hautain de médailles vieillies

Et d’affaires  dont il  inventait le  prestige

L’alimentant profusément jusqu’aux larmes.

Il ne faisait illusion que pour ses gens

L’eut-il jamais compris quand il s’exila ?

 

 

Le mari de ma tante

 

Il avait la maladie silencieuse

Usant un regard sec et froid,

Et n’ était d’aucun savoir ni désir,

Outre sa fortune et la cigarette

Dont il tirait la sève vénéneuse

Entre toux sévère et rire excentrique !

Il s’honorait hautain de médailles vieillies

Et d’affaires  dont il  inventait le  prestige

L’alimentant profusément jusqu’aux larmes.

Il ne faisait illusion que pour ses gens

L’eut-il jamais compris quand il s’exila ?

 

Les amis de ma tante.

  

Curieux ces gens dans le faux semblant

Et le verbe maladroit en abondance !

Toujours dans la satisfaction

Du paraître jusqu’au mépris !

 

Ma tante bis

 

La beauté fut elle une apparence

Pour oser s’afficher si effrontément.

Et porter ombrage aux autres.

 

 

Les amis de ma tante.

  

Curieux ces gens dans le faux semblant

Et le verbe maladroit en abondance !

Toujours dans la satisfaction

Du paraître jusqu’au mépris !

 

Ma tante bis

 

La beauté fut elle une apparence

Pour oser s’afficher si effrontément.

Et porter ombrage aux autres.

 

Les cousins

 

Qu’avaient ils à dire plus qu’ils ne disaient

Et qu’ils ne pouvaient dire.

Les échanges se doublaient d’un usage surfait

Une espèce de protocole, son semblant.


 

La cousine

 

Elle versait dans la maladie

Dont elle se parait, théâtrale

Jusqu’à l’extrême névrose,

Et pourtant si franche

Dans sa douleur !

 

 

Le fils oublié.

 

Rien qui puisse arrêter le regard

Et éveiller l’attention. C’était “lui”

Pour tout admettre d’une réclusion

Jusqu’à l’oubli du fils de l’autre !

 

 

L’adultère

 

L’adultère avait eu ce travers

Destructeur et haineux.

Le pardon fut nécessaire

Pour reconnaître

La vie plus que l’existence.

 


 

 

                 Palestine.    Intifada

Hors la mer, hors le vent, hors le sable

Que la ligne dure et sèche de l’horizon,

Et un  soleil  pâle pour toute lumière.

La mort du fils fut le deuil d’hier,

Et celui de la mère, toute la vie durant.

La terre ne cesse d’être  un silence,

Qui ne nourrit plus ses enfants,

Dont les regards, entre mer et mur,

Se perdent en désespérance.

Hors la mer, hors le vent, hors le sable

Que la cime  battue des cyprès

Et les flancs lacérés des oliveraies.

Il n’est de  rue que la ruine

Dans la poussière de ce qui fut.

Labeur des labours asséchés, 

Chants sans voix du désert,

Que le feu en mémoire.   

Hors la mer, hors le vent, hors le sable

Un Cri perdu pour toute prière.

 

 Le 09. 12.19

Palestine  II    Image.

Hors la mer, hors le vent, hors le sable

Que les senteurs des oliviers en racines

Immémorielles et l’ivresse des thorbes

Paysannes  dans les champs labourés !

 

 

Conquérant, il l’était dès l’aube naissante

Prenant le soleil dans sa main par simple défi

La rage lui tenait le cœur de se savoir vivant

Quand tant des siens ont péri.