DERNIERS TEXTES 30 août 2021
Poèmes plus le XXI révisé
Exposition Ukiyo-e, textes, poèmes.
XXI Les filles de la Motte (révisé)
En préface :
Le polyo.
Conquérant, il l’était dès l’aube naissante
Prenant le soleil dans sa main par simple défi
La rage lui tenait le cœur de se savoir vivant
Quand tant des siens ont péri.
Les cannes blanches
Quel regard put lui être supportable
Et qui lui fut simplement généreux ?
Le nôtre ! En eut-il jamais les faveurs,
Pour que nous puissions le prétendre ?
Il était ce que les histoires entretiennent
Depuis le retour de sa famille, veuve
De bien des siens et si méconnaissable.
Il logeait
de l’autre coté de l'avenue
Où s’annonçaient les beaux quartiers
Rompant la vie tapageuse du faubourg
Et les désagréments des petites rues.
Son apparition, insolite, tenait du prodige
Qui se mêlait à la fluidité de l’air matinal
Avec l’hésitation de tout son être
Et un tremblement irrépressible
Jusque sur ses lèvres déjà tendues.
Sa voix put paraître lointaine et abrupte
Pour dire ce qu’il vivait loin de nous
Et que nous comprenions à demi-mot
Hors les jaseries insidieuses des filles
Dont il n’eut jamais la saveur.
Il avait les yeux rougis par l’effort
Et le visage étrangement vieilli,
Si près de sa jeunesse encore
Dont il n’avait jamais vécu l’ardeur.
Il était ce que la maladie a façonné
En brisant l’ordinaire de la vie
Et qui se devinait par étonnement
Et frayeur et tout autant éloignement.
Il supportait la solitude par nécessité
Ne pouvant d’elle rien exiger
Rien de ce qu’il pouvait imaginer.
Il avait le souffle court de l’enfant
Téméraire comme s’il savait déjà
Ce que les autres ne pouvaient savoir.
Il était d'un passage hâtif et distrait,
Et s'amusait de nous laisser parler.
Par trop de faiblesse il baissait les yeux
Et nous signifiait son départ,
Dont nul ne remarquait la solennité.
Il s’en retournait, presque heureux,
Un plein sourire sur des cannes blanches,
En balançant ses jambes folles !
Prélude 1
Le soleil avait fait de ce jour un seuil lumineux
Bien que d’ordinaire il inondât de lueurs pâles
Les murs de grisaille et les regards égarés.
Prélude 2
La saison
Le printemps fut-il jaloux
Pour changer le décor
C'était la première aube
Qui couvrait le mur de sa chambre
d'une demi-lueur voilée
Et d'une tache de brume.
St Jouin le 10.10.18
Aiku
Il a passé son chemin
L'hésitation de ses pas
A laissé une trace illisible
Il est bien d’avoir conscience du néant
Et mieux encore d’en avoir l’intelligence
Mais pour ouvrir sur quelle certitude ?
De la certitude faut-il se persuader
Et Tous les savoirs établir
Pour ne rien oublier enfin
De tout ce que nous a docilement abusés
St J. Le 6 août 2018
Sur l'évolution des arts contemporains aux Etats Unis dont ils furent les promoteurs actifs voire virulents, il me fut posé la question des contextes pour laquelle je n'eus qu'une réponse.
Le nombre de détenus dans les prisons etasuniennes est passé de 410 000 en 1971 à 2 000 000
en 2020. Parallèlement les arts contemporains se sont ouverts à toutes les opportunités artistico -financières que le libéralisme a portées et développées ouvrant la voie à une nouvelle société d'hommes et de femmes spéculant activement sur la création artistique et son devenir.
Pour
qui est tenté de comprendre l'art contemporain ne peut ignorer ce qui l'a
défini, imposé et légitimé et ce quel que soit l'espace où il a pu
prendre racine et évoluer tant en théorie qu'en pratique.
L’art contemporain se distingue par les forces sociales et financières dont les légitimités, très artificielles, sont les garants. Quant à la valorisation des travaux qui s’en réclament, elle est ce que le complexe institutionnel au grand complet valide suivant des règles qui sont les siennes.
Ainsi les collections Arnault et autre Vuitton en France sont d’apparence une fausse rupture qui ne peut fonctionner que par et pour le public. Faussement, elles entérinent la mort de la peinture proclamée par les maitres à penser d'une certaine époque que furent et demeurent Claude Mollard, surtout, et Dominique Bozo. Plus représentatifs l'un et l'autre de ce qu'ils furent en situation et officialité que de leurs aspirations artistiques que j'ignore.
Pour Léo à sa manière
Ils se sont mariés un jour d’été
Lui en noir et elle en blanc
Jolie môme.
Le temps
Peut-on tuer le temps
Quand on en a si peu à vivre ?
Les saisons ne s'en émeuvent pas
Et l'univers bien moins encore !
Aiku
Il a passé son chemin
L'hésitation de ses pas
A laissé une trace illisible
Il est bien d’avoir conscience du néant
Et mieux encore d’en avoir l’intelligence
Mais qu’est le premier sans saisir la seconde ?
Le néant, l’infini et autres turpitudes ne sont qu’un trouble de l’esprit. Cela vaut pour les mal-voyants et bien entendu pour les métaphysiciens en “repensé perpétuel”.
Faut-il
s’associer à un courant de pensée sous
prétexte qu’il est dominant ? Les
sociétés occidentales qui avaient une vue sur la mer et une très catholique
idée de leur destin,nous sommes entre les XV eme et XVII eme siècle, ont su
promouvoir les jésuites de base en ONG, robe de bure et crucifix version
mousquet sans oublier les manuels toujours en usage. A Ouespoin en particulier mais pour peu de temps encore.
La bonne parole, la sainte parole, ne le furent jamais autant qu’à cette époque de comptabilité et de tuerie coloniales.
Ignace pouvait être satisfait de Loyola.
Aujourd’hui la postérité de l’ordre de la croix se résume à des acronymes parfois
inquiétants tels que FBI, CIA, KZ, M16,
PF etc… Certains usent du terme anagramme.
L’histoire de covid et toute sa surenchère n’est qu’un
produit politique qui souhaitons le
devrait être fatal pour ceux qui en ont assuré la promotion et qui
l’exploitent.
Pour
qui est tenté de reconnaître l'art contemporain ne peut ignorer ce qui l'a
défini, imposé et légitimé et ce quel que soit l'espace où il a pu
prendre racine et évoluer tant en théorie qu'en pratique.
L’art contemporain se distingue par les forces sociales et financières dont les légitimités, très artificielles, sont les garants. Quant à la valorisation des travaux qui s’en réclament, elle est ce que le complexe institutionnel au grand complet valide suivant des règles qui sont les siennes.
Ainsi les collections Arnault et autre Vuitton en France sont d’apparence une fausse rupture qui ne peut fonctionner que par et pour le public. Faussement, elles entérinent la mort de la peinture proclamée par les maitres à penser d'une certaine époque que furent et demeurent Claude Mollard, surtout, et Dominique Bozo. Plus représentatifs l'un et l'autre de ce qu'ils furent en situation et officialité que de leurs aspirations artistiques que j'ignore.
Je sais gré à Irving Sandler d’avoir consacré sinon l’essentiel du moins une grande partie de son travail de critique et d’analyste historiciste au “triomphe de l’art américain” qui entérine la consécration commerciale et l’ataraxie consensuelle de tout ce qui est considéré comme art contemporain. Sotheby’s, Christies ou Bonhams parmi d’autres ne rentrent pas dans la différenciation officielle et proprement artistique de ce qui est proposé à la vente dès lors que les revenus financiers renvoient au succès.
J’avoue ne pas me confondre avec le littéralisme esthétique ou le démembrisme oppositionnel s’il en est dans sa version new-yorkaise des sixties.
Si l’on accepte délibérément les absurdités du légitimisme, nous nous trouvons dans l’espace du légitimé et n’en pouvons sortir. L’art contemporain dans sa définition actuelle n’existe qu’en rapport avec cette définition et tout ce qui l’accompagne. Il n’est d’ intérêt de s’attarder sur le Metered Bulb de Robert Morris ou toute autre proposition de type Brillo de Andy Wahrol , plus célébré, que pour admettre ce qui doit l’être en susbstitution. Ainsi la performance et son éxécutant the performer s’interprète en “factuel basis” .
Il est clair que je ne me sens aucune affinité avec le papier monnaie en usage dans les toilettes. Il est trop salissant.
L’art contemporain est une complaisance sociale voire sociétale dans son domaine d’application et d’existence.
En dehors il ne peut être sans ce caprice.
Que voulez vous attendre d'un bourgeois, quel que soit son degré, qui chaque matin entre “les échos” et la tasse de café ont les croissants chauds de la première fournée ?
Ne nous leurrons pas, les maximes de La Rochefaucoult, les caractères deLa Bruyère, les sentences de Jouber ou encore les aphorismes de Flaubert, sans oublier les essais de Montaigne et les discours de la Boétie, toute cette production de l'esprit, de l'intellect, s’adressent généralement aux gens de bien qui n’en ont que faire à l’exception toutefois de quelques têtes jamais trop pleines en quête de dissertation universitaire.
On se prend toujours au jeu de ceux que l’ont fait rire. Là est le danger pour ceux qui s’imaginent avoir de l’humour ?
La peinture n’a pas à être en résistance et encore moins en clandestinité. Elle n’a pas “encore” à dire puisqu’elle a ‘toujours” à dire. Par ailleurs elle peut prétendre à l’art contemporain par l’assignation qu’en fait l’artiste et la combinatoire qu’il souhaite, ou qu’on lui fait souhaiter.
La présentation des Chostakoviades, par exemple, peut se distribuer par une mise en scène musicale avec orchestre
Symphonique. Ce qui aurait pu être dans les intentions de
l’orchestre Wiener de Budapest à Loudun et bien entendu dans les miennes.
L’aliéniste
Vous saviez avec autorité et pertinence,
Celles là mêmes que vous montriez
En administrateur, maitre de séance
Et magnifiquement zélé,
Qu'il n'était pas fou ou si peu,
Bien que vos définitions, soupçonneuses,
Le rendissent, à votre gré, attrayant
Pour la profession en déclinaison carcérale
Couvrant le marché des névroses. Déficient
Déclaré, il le fut, et curieusement traité.
Certes, il buvait plus que de raison
Le fond vaseux des bouteilles sales,
Que vous laissiez sur les tables,
Le cul dans l'eau, et de sa langue
Léchait le bois graveleux, en surface,
Nourrissant une déchéance ordinaire
Dont il vivait, calme, le divertissement.
Il n’était que l’anonyme d’un désordre,
D’une folie enivrant la multitude
Qui ravissait vos cahiers de servitude
A la complaisance savante, appliquée
Et qui faisait de vous une référence.
Il n'était pas fou, en simplicité,
Mais si laborieusement blessé
Par tant de sollicitude douceâtre,
Celle d’une famille dévote
Tout en convenance et la vôtre,
Que vous osiez, chaque matin,
Par la grâce d'un neuroleptique assassin
Offert à même votre main,
Avec un sourire d'enfant amusé
Qui ne vous a jamais quitté.
Il y aurait des poètes rodés à toutes les techniques d'écriture. Quelle peut bien être leur boite à outils ?
Le génie, hors catalogue, est un concours de circonstances tout à fait fortuites où les convenances alimentaires ont été et demeurent dominantes.
Du génie, Il est né au bon moment, au bon endroit, dans de bonnes conditions et sans visite inopportune.
Le génie ! Dès son regard, ne rien laisser qui puisse altérer sa nature et détourner ses penchants et baliser, autant que faire se peut, les possibles avérés.
Les possibles avérés ! Là est la question. Le génie en toute quiétude peut y loger sans jamais se manifester.
La chambre
Il n’a jamais cessé de marcher
Qu’en ce domaine où il rêvait
De ne pas être, de ne plus être
Ce semblant de lui-même
Qu’il voyait sur les bords du fleuve
Se jeter nu matin et soir
Et se reprendre avec sérénité
Pour saluer ce qu’il voulait quitter
Sans jamais le pouvoir.
Il était encore l’enfance
En liberté sauvage
Là où se tarissent corps et âme
Ceux qui n’ont jamais rien su
D’une vie tout ordinaire
Et qui des journées entières
Se racontent des histoires
De tortues des îles
Qui dorment sur le dos.
Saint Jouin le 7oct. 2017
L’affairiste de Versailles
Il savait ne rien devoir,
Avec indécence et plus encore,
Négligeant
la défiance des gens de la rue
Dont il fut et qu’il demeurait.
Son retour put paraître sa gloire.
Mais il fut, ce qu’il n'a cessé d' être,
Pitoyable jusqu’à l’effroi.
St J. le 20 Août 2018
Silences 1
Soupçon d'ombres parmi la nuit,
Parmi le vide de toutes les nuits,
Dans l'attente d'un cri,
Que rien n'annonçaitEt qui n’est ce qu'il doit être,
Si peu perceptible ou presque.
Faut il croire un nouveau jour.
Faut il croire une nouvelle heure
Encore lointaine et ne rien oublier
D'un regard par tout déserté
D'une vie si sensiblement vive
Ici et là en longue lassitude !
Et si résolument perdue !
Silences 2
Mais que sont ces enfants
De hasard en sagesse
Alignés immobiles et muets ?
Sont ils d'un théâtre sans murs,
Sans décor sans voix ni lumière,
Que l’étonnement fécondé
D’une lueur ailée et une promesse
Sans lendemain !
St Jouin le 17.12.18
ti
Images familiales hautement dévoyées
La maison de ma tante
La maison était d' une suffisance
A la fois grotesque et écrasante.
Rien qui pu plaire à l’esprit et au désir,
Que du bourgeois en éloquence
Et des rappels aux domestiques.
St jouin le 17.07.19
Images familiales hautement dévoyées
La maison de ma tante
La maison était d' une suffisance
A la fois grotesque et écrasante.
Rien qui pu plaire à l’esprit et au désir,
Que du bourgeois en éloquence
Et des rappels aux domestiques.
Les chaises,
L’aisance avait une odeur de drap
Blanc écru jeté à la volée sur des chaises
En solitude.
Et dont le bois n’était que sueur cireuse
En vague dépoli.
La table,
La table jouissait d’un nappé d’Asie
Et d’un service complaisant argenté
Qui veillait à ne pas le froisser
L’hypocrisie s’étalait en sourire
Et le propos en mise en garde
Le décor
C’était le devant de la scène
Où se jouait en vaudeville
Tout ce qu’il y avait de factice
Pour ne rien contrarier
D’une dignité de caste.
Le décor
C’était le devant de la scène
Où se jouait en vaudeville
Tout ce qu’il y avait de factice
Pour ne rien contrarier
D’une dignité de caste.
Ma tante, (I)
La soeur aînée se doublait d’une bourgeoise
Qu’elle n’était pas mais qu’elle devint
Par un mariage convenu.
Il était de la coloniale en odeur de tabac
Et costume blanc laiteux usé.
Ma tante, (I)
La soeur aînée se doublait d’une bourgeoise
Qu’elle n’était pas mais qu’elle devint
Par un mariage convenu.
Il était de la coloniale en odeur de tabac
Et costume blanc laiteux usé.Le mari de ma tante
Il avait la maladie silencieuse
Usant un regard sec et froid,
Et n’ était d’aucun savoir ni désir,
Outre sa fortune et la cigarette
Dont il tirait la sève vénéneuse
Entre toux sévère et rire excentrique !
Il s’honorait hautain de médailles vieillies
Et d’affaires dont il inventait le prestige
L’alimentant profusément jusqu’aux larmes.
Il ne faisait illusion que pour ses gens
L’eut-il jamais compris quand il s’exila ?
Le mari de ma tante
Il avait la maladie silencieuse
Usant un regard sec et froid,
Et n’ était d’aucun savoir ni désir,
Outre sa fortune et la cigarette
Dont il tirait la sève vénéneuse
Entre toux sévère et rire excentrique !
Il s’honorait hautain de médailles vieillies
Et d’affaires dont il inventait le prestige
L’alimentant profusément jusqu’aux larmes.
Il ne faisait illusion que pour ses gens
L’eut-il jamais compris quand il s’exila ?
Les amis de ma tante.
Curieux ces gens dans le faux semblant
Et le verbe maladroit en abondance !
Toujours dans la satisfaction
Du paraître jusqu’au mépris !
Ma tante bis
La beauté fut elle une apparence
Pour oser s’afficher si effrontément.
Et porter ombrage aux autres.
Les amis de ma tante.
Curieux ces gens dans le faux semblant
Et le verbe maladroit en abondance !
Toujours dans la satisfaction
Du paraître jusqu’au mépris !
Ma tante bis
La beauté fut elle une apparence
Pour oser s’afficher si effrontément.
Et porter ombrage aux autres.
Les cousins
Qu’avaient ils à dire plus qu’ils ne disaient
Et qu’ils ne pouvaient dire.
Les échanges se doublaient d’un usage surfait
Une espèce de protocole, son semblant.
La cousine
Elle versait dans la maladie
Dont elle se parait, théâtrale
Jusqu’à l’extrême névrose,
Et pourtant si franche
Dans sa douleur !
Le fils oublié.
Rien qui puisse arrêter le regard
Et éveiller l’attention. C’était “lui”
Pour tout admettre d’une réclusion
Jusqu’à l’oubli du fils de l’autre !
L’adultère
L’adultère avait eu ce travers
Destructeur et haineux.
Le pardon fut nécessaire
Pour reconnaître
La vie plus que l’existence.
Palestine. Intifada
Hors la mer, hors le vent, hors le sable
Que la ligne dure et sèche de l’horizon,
Et un soleil pâle pour toute lumière.
La mort du fils fut le deuil d’hier,
Et celui de la mère, toute la vie durant.
La terre ne cesse d’être un silence,
Qui ne nourrit plus ses enfants,
Dont les regards, entre mer et mur,
Se perdent en désespérance.
Hors la mer, hors le vent, hors le sable
Que la cime battue des cyprès
Et les flancs lacérés des oliveraies.
Il n’est de rue que la ruine
Dans la poussière de ce qui fut.
Labeur des labours asséchés,
Chants sans voix du désert,
Que le feu en mémoire.
Hors la mer, hors le vent, hors le sable
Un Cri perdu pour toute prière.
Le 09. 12.19
Palestine II Image.
Hors la mer, hors le vent, hors le sable
Que les senteurs des oliviers en racines
Immémorielles et l’ivresse des thorbes
Paysannes dans les champs labourés !
Conquérant, il l’était dès l’aube naissante
Prenant le soleil dans sa main par simple défi
La rage lui tenait le cœur de se savoir vivant
Quand tant des siens ont péri.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire