De la stupidité

"Ce qui m'effraie le plus, ce n'est pas qu'un homme proclame des monstruosités, c'est que d'autres hommes le suivent".

                                                                Aphorisme 24 m.o.r

                                                       l'avant concert

Ce poème fut écrit le 2 mai 2003. Il est dédié à tous les poètes du Moyen Orient.

                           Abdel de Bassora

Il portait haut sa jeunesse

Faite de sable et de vent

Ses yeux brillaient d'une fertilité

A la clarté solaire

Les gens le disaient magicien

Il était musicien et d'une flûte

Il jouait jusqu'à en rire

La rue avait nourri ses jours

Et sa mémoire incomparable

Il se souvenait sa mère

Veuve aux cheveux noirs

Et ses soeurs si graciles

Et son père dont il baisait les mains

Les nuits froides instillaient

Dès l'aube des rosées

Qui faisaient sa voix limpide

Et son souffle joyeux

Il disait des mots ailés

Emerveillement des enfants

Et moquerie des lettrés

Il savait l'âme du désert

Qu'au soir il regardait

Offrant sa solitude

Parsemée d'étoiles

Mais du fond de la nuit

L'hystérie de fer et de feu

Envahit l'horizon

Jusqu'à noircir le ciel

De nuages cendres et suie

La folie se fit canonnade

Cris et corps perdus furie

Quand tout fut achevé

Le sable était marqué de rouge

Le rouge du sang d'Abdel

C'est ainsi qu'il s'appelait

Et n'avait pas seize ans.

                                              michel-orel rosiu

                                                                    

Le mot blog me convient mal, vous ajoutez buster et vous vous retrouvez avec une pièce montée pâtissière de type hollywoodo-marocaine avec récipiendaires accrédités. 

Si je vous disais que, suite à une erreur de manipulation, j'ai perdu le 4eme article que j'avais très studieusement écrit. Vous ne pouvez imaginer, outre mes incompétences proprement techniques, mon indisposition à me faire à un outil dont la maîtrise est chaque fois différée. Cela tient à l'idée même que j'en ai, non pas de sa nature, mais de ses usages et de ses détournements que je trouve pervers. Par ailleurs ce que je croyais être un auxiliaire actif pour tous, ne l’est que pour une minorité. Et l’apprentissage ne renvoie pas à l’asservissement de l’outil mais au conditionnement de l’utilisateur. Et c'est bien navrant !

Dans ce 4eme article -je ne cherche pas à le recomposer- j’abordais du fait des évènements, ce que nous pouvions en savoir par les nombreux canaux de flux et reflux informatifs dont beaucoup sont tranquillement désinformatifs.

Je découvre par Réseau International, -très bonne adresse-, que Henry Laurens (1) professeur émérite au Collège de France, et dont j'ai lu certains ouvrages, s’est fendu d’un texte bien regrettable et dont j’ai pris connaissance. Cette institution très honorable n’est pas en cause. Ce qui me fait souci, c’est la personnalité de notre homme et ses dérives intellectuelles. Ses remarques sur les tueries israéliennes à Gaza comparées en nombre à celles qui ont lieu chaque jour en Syrie depuis 2011 peuvent surprendre, d’autant qu’il cible très tendancieusement des relations sur lesquelles il ne s’attarde pas et qui visent à resituer l’attention sur le conflit syrien aux dépens du drame palestinien.  Je dirai tout simplement que le propos est sordide.  A ce niveau de représentativité socio-intellectuelle, je ne peux qu’espérer pour cet historien patenté l’appel pressant de certains cercles de réflexion peu sensibles à la cause palestinienne et qui l’accueilleront volontiers.

Plus avant dans mes lectures, j’ai découvert un droit de réponse de grande tenue de Farida Nabouréma suite à la déclaration de Marion Maréchal Le Pen, à savoir dans le texte : « Dans nos colonies, nous n’avons jamais appliqué l’apartheid. On peut en faire une fierté » (2).

Je ne crois pas que cette allégation en français impérial vieilli et dont les tenants et aboutissants dépassent très largement l’espace culturel et intellectuel de cette élue, soit la conséquence exclusive de l’ignorance. Elle s’inscrit de fait, et je le déplore, dans un complexe sociétal très étendu qui va de la haute bourgeoisie inqualifiable aux milieux populaires disqualifiés dont il convient de resituer dans leur ensemble tous les courants éducatifs scolaires et familiaux qui étant les plus actifs sont aussi les plus agressifs, voire les plus tendancieux. De toute évidence la députée du FN a évolué dans des milieux radicaux et réactionnaires, entre les discours maison et scolaires dont le fond idéologique n’a cessé d’être encadré par les maîtres à penser bourgeois et anti-communistes et les éditeurs accrédités dont le rôle fut des plus néfastes.

Mensonges et omissions se diluent tout autant dans la leçon professorale que dans son support livresque. Marion Maréchal Le Pen fut nourrie, comme nous le fûmes tous, à des sources particulièrement filtrées. Quant à cette jeune femme, devenue par défaut parlementaire, nombre de prédispositions, par euphémisme, en ont fait ce qu’elle pense, ce qu’elle est et ce qu’elle va devenir. Elle n’en saura pas plus qu’elle n’en sait déjà. Et c'est  beaucoup.    

C’est dire toute la misère morale et politique de notre société qui se perd dans l’appel des sirènes, très nombreuses ces temps-ci ! La mer se rapprocherait-elle des côtes ?

Mais cette société, c’est vous, c’est moi et nous produisons en nombre des individus comme Marion et bien d’autres qui se sont manifestés en débats et autres "causeries" sans réserve ni pudeur. France Télévision, sous la férule de Delphine Ernotte, réserve bien des surprises entre la théâtralité et l’artificieux de la politique et du culturel de « qui clash qui » à toute heure du jour. 
Je ne dirai rien de Madame Pellerin qui me semble très bien à sa place. Mittérand, en son temps, n’avait pas hésité de laisser le ministère de la santé à notre ami Jack Ralite, « neuro-journaliste et molièriste» comme chacun ne le sait peut être pas.  Que cette dame, à la délicatesse du lotus tardif, sache toute l’estime que j’ai pour Im Kwon Taek et Kim Ki Duk, entre autres. Par ailleurs, j’ai découvert le cinéma nord-coréen. La surprise fut heureuse et éloquente.

Pour clore sur la citoyenne Maréchal Le Pen, je tiens à dire que je n’ai à son endroit, et à tout ce qui lui ressemble, hélas trop en nombre, ni honte ni colère tant le déni d’intelligence et de conscience est à son dépassement.

Ma Chère Farida que ne pouvez-vous réhabiliter la p’tite Marion, si blonde ?  Le travail ne manque pas !

A l’Assemblée Nationale la bêtise ne cesse d’être rayonnante. A quand un concours d’incompétence et de stupidité?

J’en terminerai sur le très bon article de Bruno Adrie consacré aux élucubrations et autres fantasmes de Zbigniev Brzezinski, maître à penser de faible envergure intellectuelle mais de grande envolée lyrique, oublieux du réel et doctrinaire de salon. Une fine fleur avec ses épigones européens dont nous avons des spécimens lumineux depuis que nombre de journalistes donnent dans la confusion des genres avec risque de zemmourite aigüe. Tout ce monde, maintenant à l’étroit, repense et redistribue avec une verbosité létale ce qui est bien et ce qui est mal. C’est généralement arrogant,  méprisant et inepte.    

Faut-il rappeler  qu’aujourd’hui, en l’absence des pays socialistes, -la planète n’en finit pas de payer les agios- tous les paramètres politiques et socio-économiques se discutent dans le même bac à sable.

La Fédération de Russie n’est pas l’Union Soviétique, même si elle est revendiquée comme « l’Aînée ». Les intérêts  ont retrouvé leur nature agressive et vénale avec leurs fléaux bancaires animés par des mentalités de joueurs d’échecs dont les meilleurs et les plus lucides ont rejeté comme il se doit le fast-food pour le nem et le blinis maison qui ont du goût.  Monsieur Brzezinski se croit  encore dans un ouvrage de Tolkien, ignorant qu’il est du fond réel des States, état voyou par essence et définition de longue date, il est bon de le préciser, et dont l’économie malsaine est sous la menace entre autre du krach obligataire (3) qui prend forme et qu’il a lui même alimenté.  

Tant de "nobélisés" pour tant d’incuries. La dernière perle en date de la Maison Blanche est la vente active d’une partie des réserves énergétiques  stratégiques de l’Etat. Non pour rééquilibrer un « budget surréaliste » mais pour relancer une ultime guerre du pétrole. Le rouge vif devient incandescent et la crise au Moyen Orient n'est plus monnayable ni négociable dans les termes de Washington.

Je laisserai le sieur Brzezinski dans les couloirs du Congrès où se
croisent les futurs candidats à la présidence. Toute ma sympathie et mes encouragements vont à Bernie Sanders candidat indépendant, socialiste démocrate et sénateur du Vermont dont Montpelier (un seul l) est la capitale qui s’honore de vivre sans fast food Mac Donald. J’espère en Jeremy Corbyn, nouveau secrétaire du Labour Party, et lui associe son collègue étasunien.  
Et si ....

Je viens d’apprendre le drame au poste de Zaatara perpétré par une recrue israélo-française, une jeune femme. Deux enfants ont été tués. La Communauté Internationale et Juive doit condamner ce meurtre    et sanctionner le gouvernement israélien, tout particulièrement  Benyamin Nethanyahu et sa ministre de la justice Ayelet Shaked dont les propos indignes et infamants sont une injure faite à la Conscience Humaine et au Martyr Juif.

Par ailleurs Antenne 2 a, sans arrière pensée et en toute innocence,  programmé une série signée Isabelle Clarke et Daniel Costelle et consacrée non à Pétain ou Truman, mais à Staline avec des matériaux "frais", suivi, sans connotation propagandiste, par Poutine. La situation des occidentaux au Moyen Orient est plus que critique.
Au fait Staline-Poutine, blédine ou ovomaltine ?  

                                                           michel orel rosiu

(1) Henry Laurens : historien orientaliste spécialiste du monde arabe. Diverses publications. Professeur au Collège de France

(2) BFM TV 16 décembre 2014
(3) krach obligataire crise des porteurs d'obligations, créanciers.

                                       « L’Innocent qui meurt est la plus grande               .                             offense faite à l'Humanité"

                                                               Aphorisme 61 m.o.r