Comment distinguer les grands commis de l' Etat de l'état des grands commis, quand on sait que les premiers s'aliènent en tous sens le devenir du second ?
aph. 23 m.o.r
Cher Monsieur, Cher Joel,
Accordez-moi cette familiarité qu'il m'est agréable d'exprimer et de vous adresser tout le bien que mérite votre intervention fortement justifiée par les précisions informatives que vous apportez et surtout par le désaveu que vous inspire une attitude suffisante et immature de celui qui se retrouve à la tête de notre pays.
J'ai déjà écrit, mais encore faut-il être lu, que cette situation inédite, en France s'est soustraite de l'improbabilité pour apparaitre en phase applicable active. La combinaison -mass médias, électorat, mode de scrutin- a été gagnante. Nous voici avec le chef d'Etat le plus mal élu de cette Veme République épuisée et moribonde et d'une chambre majoritaire des plus composite avec 17% d'inscrits. Je ne reviens pas sur ce qui a autorisé une telle conclusion.
Aujourd'hui Emmanuel Macron est le chef de l'Etat. Je ne sais s'il faut évoquer "la" ou "sa" gouvernance tant il est à la manoeuvre dans le complexe, maintenant inaliénable, qui a distribué les rôles, dont le sien. Les uns définitivement hors champ et les autres encore dans l'actif.
Le comportement de l'Assemblée Nationale, quasi unanimiste, laisse supposer une stratégie directe du Président peu soucieux de contradictions. Il peut dire tout et son contraire.
Il est tout autant chef d'entreprise qu'il est promoteur d'une uberisation débridée et ses avatars dont les "start up" avec chiromancienne agréée. Il représente l'opportunisme néo-libéral le plus retors dont nul n'ignore, de politiquement censé, ses tenants et aboutissants qui laissent supposer allégeance et soumission et leurs corrélats immédiats : régression et répression.
J'en arrive Cher Joël, plus directement, à votre texte dont j'apprécie la pertinence et la tenue. Vous avez, entre autre, une intelligence directe de ce qui se passe en France du fait in fine de votre proximité passée à l'ENA avec celui qui fut passagèrement votre collègue et dont je ne sais s'il était une ébauche, voire une préfiguration, de ce qu'attendaient ses futurs promoteurs de type attalien et autres têtes pensantes, nombreuses en ces temps de débauche politico-affairiste. Le personnage, s'il en est, pourrait ne présenter qu'un intérêt relatif s'il n'avait pas été au centre d'une crise rendue atypique de gouvernance avec des présupposés bien établis de coup d'état mené, il me semble, par une propagande organisée dont le journalisme écrit et audio-visuel fut remarquable d' efficacité et de soumission. A l'exception de l'Humanité, du Canard enchaîné et du Monde diplomatique (rien à voir avec le Monde) l'oligarchie dirige tout le complexe "lectuel". Quant à la télévision, c'est la pensée unique bétonnée reconduite pour le quinquennat.
Aujourd'hui il est intéressant de noter les attitudes de ces mêmes mass-medias, voire du courant dominant (mainstream-MSM) concernant l'Assemblée Nationale. Nombre d'inepties et de crétineries de nouveaux élus hier flattés à souhait sont à présent vilipendés sans retenue . Quant au chef de l'Etat, nombre de ses interventions agacent. Macron et toute sa suite ne sont représentatifs que d'une minorité intellectuellement et politiquement irresponsable et dangereuse, et je le crains extrémiste à l'écoute de diverses déclarations dont celles affligeantes et fausses de Macron lui-même et qui ont une saveur de troquet à l'heure du pastis. Qu'il s'agisse des Comoriens ou des Femmes Africaines pour ce que nous savons, et c'est de trop!
Je pense que l'Afrique n'a pas à se situer ni à se prévaloir, elle est de fait et d'autorité, historiquement hautement civilisationnelle, ce que semble ignorer votre camarade de classe -tout comme Sarkozy inepte parmi les ineptes- qui n'a pas besoin d'afficher ses carences intellectuelles et culturelles, autant humiliantes pour lui que pour le peuple qu'il prétend représenter et dont la versatilité est plus qu'une vue de l'esprit.
Il est clair que cette France que je ne reconnais pas dans sa politique interventionniste et belliciste - je rappelle la responsabilité de Sarkozy et tout autant celle de B. H. Lévy dans l'assassinat de Mouamar Khadafi, est tout simplement reconduite par l'actuel chef de l' Etat. La dénégation est parmi les attitudes politiques l'une des plus dommageables et outrageantes. Macron n'est pas simplement un homme de contradiction, c'est un opportuniste de type standard, zélé. Ses référents sont lourds de conséquences qu'il s'agisse de sa condamnation du colonialisme, récusée, de l'antisémitisme, amalgamé au sionisme ou plus récemment de la souveraineté du pays révisée par le CETA réhabilité.
Je précise ici que nombre de juifs ethniques ne sont ni israélites, ni israéliens, et encore moins sionistes. Je serais tenté d'écrire que nombre de scolaires ENA, anagramme associé, ne sont ni vendus, ni collabos, ni oligarques. Maurice Thorez, que je respecte, ne pouvait imaginer les travers pervers et l'instrumentalisation de cette institution qui est devenue une faillite pour la démocratie et le progrès, mais un passage obligé pour le mandarinat et autre ploutocratie pour atteindre les arcanes
de toutes les instances du pouvoir politique et financier. Ne sommes-nous pas dans un complexe inédit et d'une exemplarité exceptionnelle de subordination sur fond de crise systémique gangrénée par la corruption, et de soumission corrosive individuelle et collective prête à faire feu de tout bois ? Nombre de députés marcheurs sont, par euphémisme, à l'ouvrage dont "on" subodore déjà les conflits d'intérêt.
Cette situation et son exploitation n'ont fait que participer d'un vilain jeu parent du complot qui aujourd'hui, loin de se dissiper, atteint le domaine publics. Par ailleurs ne nous méprenons pas sur le pouvoir présidentiel qui vient sous nos yeux de se déplacer dans une zone "Kleenex" qui renforce une situation de grande défiance. L'Europe plus américaine que jamais est sur un bateau qui prend l'eau et Trump donne plus dans le déclaratif bruyant que dans l'action à l'exception des mesures anti-sociales et le renforcement d'une politique militaire en voie d'obsolescence.
Pour clore sur Macron, il y a une sale odeur de boulangisme et de "refiguration" actualisée de ce qu'a été cette vague dans les années 1880.
L'homme ne se réclamant ni de droite ni de gauche a mis à mal la IIIeme République. Outre son suicide il s'illustra, étrangement dans une sale affaire de décorations qui n'est pas s'en rappeler celle perpétrée par l'ancien ministre des finances, aujourd'hui reclassé.
J'ai cru utile de publier ce texte qui fait suite, d'une certaine façon à celui que j'ai adressé à Farida Nabourema au sujet des déclarations de Marion Maréchal Le Pen sur les colonies françaises qui vont au delà de la bêtise "crasse" et de l'impéritie. Cette ex-élue ne sait rien du monstrueux "Code Noir" désespérant de vérité qui fut en usage contre les esclaves, comme elle ne sait rien du colonialisme et de son néo qui perdurent avec une collaboration aliénante et désastreuse. La réponse de cette jeune femme togolaise et écrivaine est un appel à la justice et à la dignité. Elle est une des grandes consciences de l'Afrique dont le concept continental anticipe son avenir. Un dernier mot concernant l'arrivée du général Lecointre en chef d'état-major. Sa présence lève toute ambiguïté sur la mentalité CFA du locataire de l'Elysée et de ses attitudes futures fortement cautionnées. Monsieur Bolloré est en sentinelle.
Avec mes sentiments très cordiaux.
michel-orel rosiu
rappel blog Minaia michelorelrosiu.blogspot.fr
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