mercredi 30 décembre 2015

Là où je vis, c'est partout et nulle part !



"Tant que les lapins n'auront pas d'historiens, l'histoire sera racontée par les chasseurs".
                                                                                        Howard Zinn


 Nous voici en 2016 et où en sommes nous ? L'année précédente n'a fait que donner dans la caricature sociale et politique et la nouvelle déjà amorcée n'en est que le "remake" plus grotesque et plus incohérent. 
Que représentent, dans le complexe politique actuel, les attentats du 18 novembre 2015 et plus encore quelle place occupent-ils dans la conscience collective où propagande et scepticisme sont toujours à la manoeuvre ?  
Les outrageuses fausses notes des "informations françaises" semblent, ces derniers temps, se faire plus prudentes et moins abusives pour aborder une réalité que de toute évidence le sieur Fabius a foulé aux pieds et rejetée par le verbe à résonance israélo-américaine. Je précise ici, et sans plus attendre, que la communauté juive de France n'est pas toute acquise à la politique menée par Nathanyahu et son équipe. Le sionisme est une déviance extrêmiste pour qui la fin justifie les moyens. Quant à l'antisémitisme, qui d'ailleurs n'affecte pas les seuls juifs, il se prévaut de la xénophobie et du préjugé endémique. Cette situation d'un autre temps ne cesse d'être instrumentalisée au point de criminaliser le soutien que l'on peut avoir pour la cause palestinienne. Ce concept de l'ennemi "qui n'est pas pour moi, est contre moi" est  l'absurde et le monstrueux qu'aucun juif, comme on dit arabe, celte, saxon, sioux, maya  ou scythe entre autres, ne devrait accepter. Je trouve cela intolérable et abject.



Les dommages de cette attitude inepte renvoient aux responsabilités des gouvernements Sarkozy et Hollande unis dans la soumission et le désastre diplomatiques de notre pays dont notre peuple et lui seul a payé le prix fort en vies humaines. Les discours les plus pervers abondent, qu'ils soient
gouvernementaux ou journalistiques, pour commenter sans jamais expliquer 
les conséquences de l'allégeance et de la subordination à une politique  destructrice dont les USA sont les instigateurs et les promoteurs.   
Nous découvrons une éclaircie bien faible mais encore faut-il en saisir les scintillements épars. Les origines ne sont plus abstruses, et les prétextes d'eux mêmes ouvrent sur une multitude de questions complètement occultées et qui se retrouvent dans les guerres des couleurs avec ce qu'elles impliquent de terrifiant et de sale. Aujourd'hui la Bolivie, l'Equateur, le Brésil sont bons pour la déstabilisation et le coup d'état dès lors qu'ils ne répondent plus aux exigences occidentales et plus particulièrement à leur rapacité. 
Parfois le cinéma américain, dans ses débits les plus divers, laisse filtrer une vérité que la MPAA (1), pourtant très active et intentionnée, a laissé passer.
La vérité se nourrirait-elle de l'abus de mensonges et de leurs contradictions ? C'est à croire. Mais dans quelles dispositions mentales se trouvent les populations soumises à un délire informatif incessant où les maîtres de guerre le disputent aux maîtres de la finance "criminalisante et criminalisée"?


Aujourd'hui, seulement, sont évoqués, avec des nuances équivoques les rapports entre le monde des affaires français et le régime de Vichy et ceux plus larges avec les américains et les Nazis. La bourgeoisie discrète ne s'est toujours pas aventurée dans des revendications hasardeuses et mensongères concernant ses attitudes méprisables sous Pétain. 

L'Histoire, encore elle. Toujours elle !
La tragédie du Moyen Orient n'est qu'une réédition de ce qui s'est passé à la fin des années 1910  avec Sykes et Picot (2), subalternes d'ambassades qui entérinèrent le partage criminel des pays arabes. De même que les agressions anglo-américaines de déstabilisation de l'Inde par la création du Pakistan, de la Chine par celle de Formose et plus proche de nous du Kosovo pour nuire à la Serbie, et maintenant de l'Ukraine promise à être l'anti-Russie. Je propose Guernesey comme anti-Grande Bretagne et l'ile de Ré comme anti-France. Quant aux "Iouessais" je vous propose de vous enrichir des dernières réflexions de Noam Chomsky (3). Par ailleurs l'Ile d'Alcatraz pourrait être pressentie. Soltenberg (4), à l'intellectualité contrainte, ne connait rien et n'a rien appris des comportements pondérés et mesurés de la mentalité russe. Je choisis mes mots, la lucidité, l'intelligence et le sens des responsabilités exprimées par le Kremlin ont de quoi exaspérer et perturber les plus solides et les plus résolus  des pays de l'OTAN dans leur aliénation. Ce qui se vérifie bien réellement et quotidiennement depuis 70 ans, tout en restant discret sur les arriérés. Par réaction, nombre de personnalités nord américaines sont aujourd'hui dans l'indignité et dans la résistance. Elles ont ma sympathie et mon soutien.  
  

Présentement, nul ne peut ignorer que le Moyen Orient est devenu avec les saoudiens et les israéliens une zone nucléarisée plus qu'inquiétante. Les uns et les autres possèdent l'arme atomique et le faux pas est dans l'ordre du possible. Sur cette question, le silence médiatique en France est de plomb. Une remarque concernant les victimes des interventions occidentales qui sont comptabilisées quand il s'agit de terrorisme et de tyrannie mais qui sont totalement ignorées  du fait de guerres particulièrement meurtrières et que les maitres d'oeuvres répugnent à considérer. Dégâts collatéraux mollement repris par les médias. Voire ignorés.
On ne peut que "s'amuser" avec inquiétude de la bêtise occidentale au sujet de l'Iran et de la Corée du Nord qui sont les arbres qui cachent les montagnes. Je me permets de citer une perle d'un officier supérieur américain plagiant un maréchal de Louis XV dans "Fanfan la Tulipe" qui trouvait "extrêmement désobligeant que l'ennemi leur tournât le dos". Ce lieutenant général bien inspiré a qualifié avec nuance "d'extrêmement déplaisants" les progrès des armes russes dans la guerre en Syrie. Tout est à l'avenant quand les sous-estimations et le mépris président à une analyse de situation plus que primaire. Les pouvoirs occidentaux, je n'ai pas à le souhaiter, les choses viennent d'elles-mêmes, sont dans une dynamique de dépérissement intellectuel inéluctable dont le corrélat est l'impéritie endémique et la faillite psychique. C'est à croire qu'ils ne comprennent pas ou qu'ils refusent de comprendre où en sont les USA dont le complexe hégémonique tourne à la névrose collective. 

Autre chapitre en périphérie
Les réformes !   Dois-je m'attarder sur le Code du Travail qui n'est que la proie des marchés financiers dont les perversions relèvent d'un dogmatisme idéologique simple, à savoir la banalisation et la standardisation du profit et de l'actionnariat aux dépens, très simplement, de la valeur ajoutée et du salariat. Le monde du travail a annexé, outre le langage, tous les référents économiques courants qui ne sont qu'un nouveau barbarisme. En clair, les conseils du banquier en termes d'intérêts, de placements et de spéculation fonctionnent comme ils doivent fonctionner sans jamais aller au-delà de ce qu'ils sont censés représenter et ce pour mieux soumettre les clientèles. Les paradis fiscaux, les vrais, et les bulles financières et immobilières sont bien là et bien proches de nous. La Société Générale, entre autres, pourrait nous instruire utilement.

   



Autre chose sans changer de trottoir. Le chef de l'exécutif a cru utile de souiller la légion d'honneur, qui ne m'inspire rien de flatteur, en la décernant à ses clients saoudiens et autres quataris qui ont pu savourer quelques fines cuisines sur les Champs Elysées où ils sont en autorité et propriété chez eux. Cette décoration, je ne m'attarde pas sur la polémique, a une odeur de kérosène pour souper chez Dassault.
L'Arabie Saoudite avec les USA sont parmi les pays les plus réactionnaires de la planète. Rien d'étonnant que la peine de mort dans ces deux états s'y applique avec zèle et fréquence. Quelle peut être leur autorité morale si ce n'est celle des prélats de type Dalaï Lama qui continue à faire illusion, hors les repas festifs avec le boucher de l'Irak, j'ai nommé le fils Bush qui est la lie du libéralisme.  
Nous sommes toujours dans le mensonge et dans le mépris.

 
Que reste-t-il, depuis les derniers soupirs du CNR (5), d'un renouveau social, d'une vie nouvelle et d'une espérance porteuse de progrès ? Le terrain est de nouveau miné par une délinquance qui participe du développement d'une oligarchie violemment affairiste et aventuriste.
Le système a ses foules où des gens comme Claude Guéant et Gérôme Cahuzac ont pu côtoyer les invités du CRIF, les édiles des républicains et, bien sûr, tous les oligarques en nombre et richesse.  Comment différencier des hommes et des femmes pour qui la politique est un champ d'opportunité, de complicité et de soumission, déjà citées.
 La vie politique de notre pays est totalement absorbée, aliénée par "le fric et le profit". Nous sommes dans l'inimaginable pour ne pas être inconvenant. L'Union Européenne montre ce qu'elle est. Nous le savions déjà, pour les opposants conscients que nous étions, depuis le référendum ignoré et détourné par la présidence de l'époque peu scrupuleuse de la "légalité républicaine". 
 Le complexe de l'élitisme-singerie s'est largement étendu dans d'autres domaines particulièrement manipulables et influençables dont bien entendu la presse écrite et la télévision. Jamais le journalisme, hélas, avec toutes ses  composantes, n'a versé avec autant d'hystérie et de servilité dans la débauche propagandiste qui est d'un bon rapport financier pour ceux, en nombre, qui y baignent plus que l'index. C'est le temps béni de la "presstitution". De la presse parlée à la presse écrite.  


 J'ai personnellement approché certains personnages dont les états d'âme sont tranquillement monnayables. Les ONG n'ont pas grand mal à recruter. Pas plus que les officines de mercenaires très florissantes.
 
Notre Peuple a payé un lourd tribu et il est à craindre que "la rage" se ressaisisse et atteigne une fois encore les nôtres, d'autant que les attentats ouvrent sur le martyr comme dividende. D'aucuns évoquent mathématiquement les probabilités d'être victimes. Ils les évoqueraient avec moins de fantaisie s'ils se trouvaient piégés dans une situation meurtrière.  
La politique sécuritaire n'a de sens que pour les populations protégées et avec service à la personne. Ce qui n'est le cas ni de vous, ni de moi. Pour le reste, elle annexe toujours plus l'individu dans une stratégie policière et juridique répressives dont les limites, pour être envisagées, ne sont guère définies surtout quand les pouvoirs délégués agissent, arguant l'exercice de leur fonction. L'arbitraire n'est jamais que l'expression d'un pouvoir exécutif autoritaire, en perte de crédibilité, qui joue sur les registres de la criminalisation comportementale. Le complexe de la légalité républicaine peut impunément se prévaloir de toutes les interprétations et manipulations et agir comme bon lui semble. Et le terrorisme dans tout cela ? Sa réalité !
   Que sont aujourd'hui les aventures criminelles des hégémonies prêtes à tous les déséquilibres et à toutes les exactions qui caractérisent les soubresauts néo-coloniaux ? Que nous répondraient les clubs Soros, Bilderberg (6) et autres pieuvres dont les prétentions sont celles que nous voulons bien ignorer, sans même les contester ? Tout ce que nous vivons est la conséquence directe d'une politique globale dont les marchés financiers sont de fait les commanditaires. C'est une dynamique d'horlogerie qui dépend du remontoir toujours plus fragile.
   
Je reprends le cours de mon propos.
 Faut-il rappeler que de Gaulle, un exemple édifiant, fut déchu de sa nationalité par Pétain avec lequel Roosevelt a entretenu des relations diplomatiques très confiantes jusqu'en mai 1942. La bataille de Stalingrad qui commença en juillet de la même année et le débarquement allié en Afrique du Nord a contribué à resituer la politique américaine à l'endroit de Vichy qui a révisé sa nomenclature  des pays de l'Axe. Un réajustement qui s'avéra très utile après l'invasion de la Normandie, pour mettre en place une politique d'occupation qui aurait du marcher.  
Mais que pouvait, à l'époque, représenter une telle sanction proprement administrative contre l'un des chefs de la France combattante, qui ménageait la trahison et la peine capitale alors que se déchainait le terrorisme d'Etat collaborationniste ultra contre les populations Juives, Roms, et la Résistance de l'Ouvrier et du Cheminot ?

Nos rapports à l'histoire posent une grande et grave question de société et sur laquelle, plus que jamais, nous devons tous nous attarder. Le fait de prétendre ne rien savoir, ne contrarie nullement de penser ce que l'on veut penser au nom, bien sûr, des présupposés et des préjugés manipulés par le haut pour descendre vers le bas dont nous sommes. Le "c'est bien connu" et le "tout le monde sait" est l'apanage d'une ignorance banalisée et entretenue pour ne pas   sacrifier sur l'autel de la vérité "vraie" la sacro-sainte propagande criminelle très à l'ouvrage actuellement, et surtout pour ne rien toucher des fausses validités historiques, réformistes en tête dont les Etats-Unis ont à eux seuls une exclusivité effrayante. Sur 239 années d'existence, le pays totalise 222 années de guerre et végète dans une politique sociale parmi les plus régressives de la planète, avec le Libéria cité par Nuland, pour consoler les ukrainiens et les Emirats, Arabie Saoudite comprise.
La récente déclassification par la CIA de 3800 documents des quarante dernières années donne le vertige sur nombre de dossiers dont celui de l'Ukraine qui dès 1953 était dans l'oeil de l'office et faisait l'objet de tentatives de dérives néo-nazies par récupération du Banrisme (7).   
Monsieur Fabius, entre autre exemple, et tout ce qui lui ressemble en nombre, ne pourrait se permettre une quelconque allégation honteusement mensongère dont il a contre toute considération fait usage d'autant qu'il chapitre sur des registres qui débordent l'hexagone. Il est de ceux qui, entomologistes, peuvent différencier la nature du poil d'un combattant islamiste de celle d'un combattant modéré. Nuance capillaire affine qui pourrait corroborer les compétences plus que hasardeuses de ce ministre. Il ne fut pas sans savoir les succès de l'armée irakienne et le curieux sauvetage américain, qui a mis en émoi silencieux les médias, des rescapés islamistes de la bataille de Médine. Victoire essentielle des troupes irakiennes et désavoeu de la politique sordide du Pentagone qui fut, via le général Petraeus, dépassé par le monstre qu'il a créé de toutes pièces sur les ruines de l'armée irakienne abusée, dont il est le maître à penser. J'évoquais, dans l'un de mes billets, la naissance et l'avènement du nazisme et la politique occidentale. Le scénario qui se nourrit d'une rhétorique moulée à la louche est réécrit, tant les causes renvoient aux mêmes effets. Il est des stratégies inamovibles qui laissent entrevoir le complexe de répétition. J'évoquais l'histoire, si essentielle pour comprendre, voire analyser, le développement des évènements. La nouvelle aventure occidentale au Moyen Orient, je n'ignore pas les autres, en est un bel exemple. 

 Ma famille et moi-même avons rompu avec la télévision comparable à la fameuse 5eme colonne, et dont les pouvoirs toxiques sont sans limite. Notre presse est une presse d'idées qui mériterait une audience plus large. Nous la connaissons bien et sa tenue honore le rôle du journalisme informatif. Quant aux médias radiophoniques les filtrations propagandistes très fortes affectent l'ensemble des canaux que nous conservons pour leur programmation culturelle. Une bonne chose. Parfois quelques titres en première heure, jamais repris en seconde, avec le défilé des spécialistes agréés et très institutionnels dont l'impéritie sans honte peut se boire avec le café. 
La sociologie de la sociologie est plus qu'envisageable.   



Nous vivions à Aubervilliers, à la Maladrerie, avec d'autres artistes dont beaucoup étaient en mal de reconnaissance. Certains m'étaient sympathiques mais d'autres baignaient dans un complexe légitimiste petit bourgeois et ouvertement infantile. La Maladrerie fut une aventure qui n'a pas abouti. Il eut fallu à ses promoteurs dont Jack Ralite, que je salue très fraternellement, des moyens financiers plus conséquents et des personnalités artistiques plus ouvertes et plus généreuses.

A présent nous voici en province, entre nord et sud, mer et plaine. Un village parmi d'autres avec son église monumentale aux abords d'une route qui mine à longueur d'année ses fondations. Le tout camion macronien ne laisse aucune perspective à un autre tracé.  Le monde rural, s'il en est encore, est le grand laissé pour compte et le grand absent. Nous vivons au quotidien sa ruine.

    
(1)  MPAA  Motion picture association of America.
(2) Accords franco-britanniques partage du Moyen Orient 16 mai 1916.       protectorat très colonial français sur la Syrie.
(3) Noam Chomsky Homme de Lettres américain
(4) Soltenberg nouveau gérant de l'OTAN
(5) Comité National de la Résistance
(6) Soros "patron du monde tout azimut" déstabilisateur et conspirateur magouilleur et spéculateur hors pair. Spécialiste tordu des droits de l'homme. Sponsor de ce qui est nobélisable dont Svétlana Alexéievitch qui s'autorise  aujourd'hui, plus qu'hier, bien des  choses.
(7)Bandérisme de Bandéra Stépan nazi ukrainien collabo. féroce et assassin notoire de type Lafont et Bonny de la gestapo française .

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